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Faits divers & Justice

Franceville : cinq ans de prison ferme pour vol avec arme apparente

Prison ferme. © Lea Daoud

Le vol qualifié avec arme apparente dont s'est rendu auteur B. Y., un Gabonais de 20 ans, élève en classe de 5e dans un lycée de Moanda, a été examiné, le 28 mai passé, devant la Cour d'appel judiciaire de Franceville siégeant en audiences criminelles pour mineurs.

Des débats à l'issue desquels il a écopé, entre autres peines, de 5 ans de prison ferme. Les faits remontent courant juillet 2021 à Moanda, chef-lieu du département de la LebombiLeyou. Alors que dame E. M. revient d'une soirée de mariage avec ses deux filles, elle constate qu'elles sont suivies par un homme. Inquiète, elle s'arrête avec ses enfants pour laisser passer l'individu.

Sauf que l'homme désormais encagoulé pointe un couteau en direction de la mère et somme les filles de lui donner le sac dans lequel se trouvent 850 mille francs et plusieurs téléphones portables. Avant de prendre la fuite. Informés de la situation via une plainte, les éléments de la brigade de gendarmerie locale ouvrent une information judiciaire ayant débouché sur l'identification de B. Y. et à son arrestation.

À l'audience, Tatiana Elvira Mezui Tchatchou Ntsame, la présidente de céans, tente de cerner la personnalité de l'accusé qui se présente à la barre comme évasif et peu alerte. Aussi, a-t-il fallu un rappel à l'ordre, pour qu'il prenne les débats au sérieux et reconnaisse les faits à lui imputés. Non sans avouer qu'il aurait agi cette nuit-là pour payer les frais d'accouchement de sa petite amie.

Dans ses réquisitions, à la lumière des aveux de l'accusé, le Ministère public a attesté de ce que l'infraction a effectivement été commise. Quant à la défense assurée par Me François Meye, il a sollicité que l'on s'appesantisse sur la personnalité de son client. D'autant que celle-ci est caractérisée par une enfance perdue, l'accusé étant orphelin de père et de mère.

Et pour son conseil, la maison d'arrêt n'est pas la solution. "Que l'on donne encore une chance à B. Y., pour qu'il aille s'occuper de son fils âgé de 4 ans", a plaidé la partie défenderesse, qui a demandé une peine minimale. Malgré le pardon demandé à la barre, la Cour n'a suivi ni les réquisitions du Parquet général, ni encore moins la plaidoirie de la défense. D'où sa condamnation à 5 ans de prison ferme et 300 mille francs d’amendes.

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