Le Conseil des ministres tenu ce lundi a été marqué par une prise de parole ferme et sans détour du Président de la République à la suite de la prestation décevante de l’équipe nationale engagée à la Coupe d’Afrique des Nations au Maroc. Loin d’un simple commentaire sportif, le Chef de l’État a livré une analyse de fond sur les maux qui minent le sport gabonais, et en particulier le football.
Revenant sur le parcours des Panthères après la défaite ce dimanche au Maroc, le Président a regretté que cette situation mette en lumière deux problématiques majeures révélatrices de manquements structurels persistants : l’absence de méthode et la dispersion des ressources. À ces failles, a-t-il ajouté, s’agrège une érosion préoccupante de la fibre patriotique dans la gestion de la chose sportive, ce qui affaiblit la capacité du pays à se projeter avec ambition et discipline sur la scène continentale.
Soutenant cette analyse, le Conseil des ministres a unanimement reconnu que le football ne saurait être réduit à un simple divertissement. Il constitue au contraire une composante essentielle de l’âme nationale et un puissant vecteur de cohésion et de fierté collective. Lorsque le football vacille, c’est une part de l’identité nationale qui se trouve fragilisée.
Face à ce constat sévère, le Président de la République a indiqué que le moment venu, il prendra et annoncera des décisions fortes et structurantes afin de mettre un terme aux errements observés. L’objectif affiché est clair : rétablir durablement la rigueur, la responsabilité et l’ambition dans la gouvernance du sport national.
À travers cette sortie, le Chef de l’État envoie un signal fort aux acteurs du football et du mouvement sportif en général : l’ère de l’improvisation et de la gestion approximative est appelée à prendre fin. Le sport, parce qu’il touche à l’unité et à l’image du pays, doit désormais être administré avec la même exigence que les autres secteurs stratégiques de la Nation.
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