Ce contraste entre intentions initiales et choix finaux soulève plusieurs interrogations légitimes, tant sur le plan sportif que symbolique.
D’une part, l’appel massif à des joueurs locaux lors de la publication de la liste avait été perçu comme un signal fort, témoignant d’une volonté de valoriser le championnat national et d’intégrer ses talents à la dynamique des Panthères. Ce geste, salué par les observateurs et les acteurs du football domestique, laissait espérer une réelle politique de réintégration du football local au sein du projet national.
D’autre part, le choix d’un onze de départ 100 % expatrié, à quelques heures du coup d’envoi, semble refléter une autre réalité : celle d’une hiérarchie technique toujours défavorable aux joueurs locaux. Il est possible que les critères de compétitivité, d’expérience ou d’automatismes aient pesé plus lourd que les considérations de développement structurel. Dans un match amical, pourtant propice aux expérimentations et à l’élargissement de la base de sélection, cette option peut apparaître comme une occasion manquée.
Faut-il y voir une incohérence ou une prudence stratégique ? Tout dépendra de la suite donnée à cette dynamique. Si les joueurs du championnat national n’obtiennent du temps de jeu qu’à la faveur des remplacements tardifs ou dans des contextes sans enjeu, leur intégration risque de demeurer purement cosmétique.
En définitive, ce match face au Niger permettra non seulement de jauger le niveau de préparation du groupe, mais aussi d’évaluer, dans les actes, la portée réelle de la promesse d’ouverture faite au football local. Le public et les observateurs seront attentifs à ce que cette volonté de valorisation du vivier national ne se limite pas à un simple effet d’annonce.
Le 11 entrant retenu par Mouyouma
Noubi Fotso; Ecuele Manga; Mboula; Moussa Mateo; Obiang; Oyono; Loufilou; Ngouali; Kanga Guelor; Allevinah; Mbina
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