Face à l'accumulation de la dette de l'État, la Conférence des grandes écoles et universités privées (CGEUP) exige désormais aux parents d'étudiants de préfinancer temporairement les études de leurs enfants, en attendant la réaction du gouvernement.
Comme il fallait s'y attendre, cette décision plonge les familles modestes dans le désarroi. D'autant plus que depuis des années, c'est l'État qui paie les frais de scolarité, pour avoir délibérément choisi d'orienter leurs enfants dans ces grandes écoles privées.
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Pour éviter la paralysie, la CGEUP, dit n'avoir plus d'autre choix que d'appeler les parents d’étudiants à la rescousse. C'est une pilule amère pour de nombreux foyers qui peinent déjà à assurer leur quotidien.
"On nous demande de payer plus d'un million de francs CFA pour les études de nos enfants que l'État a orientés dans ces grandes écoles privées. Nous demandons au gouvernement de prendre ses responsabilités, car c'est impossible pour nous de faire face à une situation subite qui ne nous incombe nullement", a confié un père de famille, visiblement dépité. Et comme lui, de nombreux parents redoutent de voir leurs enfants à la maison, faute de moyens pour compenser les retards de paiement de la dette accusés par l'État.
Le paradoxe dans cette situation est que ces familles n'ont jamais choisi ces grandes écoles. C'est l'État qui, à travers son système d'orientation, a décidé pour elles. Les parents qui se retrouvent dans cette situation se disent piégés par le choix qu'ils n'ont pas fait. Maintenant on les somme d'en assumer les conséquences. L'État doit prendre ses responsabilités, car cette exigence de préfinancement s'apparente à une injustice sociale.
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