Créée pour former les administrateurs culturels et des enseignants d'arts, l'École nationale d'art et manufacture (Enam) est en proie à des difficultés d'ordre logistique et académique. Entraînant de facto, le gel constaté du concours d'entrée à cette école. Pour tenter de relever cet établissement – qui se meurt à petit feu –, le gouvernement a entrepris des travaux de réhabilitation en 2021. Prévus pour durer 6 mois, ils ont été abandonnés faute de financement.
“Quand je suis arrivé, l'entrepreneur était encore là, et m'avait confié n'avoir reçu que la moitié de ce qu'il devrait percevoir. Il a donc fait le travail partiellement, avant de suspendre les travaux”, a rappelé Jean Clément Doukaga, directeur général. Résultat, à ce jour, l'école a un déficit de 10 ateliers de 60 apprenants chaque année, et d'un amphithéâtre d'au moins 750 places. “L'Enam était habituée à recevoir 250 voire 300 élèves. Les autorités ont souhaité que nous montions à 1000.
Or, nous n'avons pas la capacité pour cela. Mais on a pu inscrire 718 étudiants des 768 admis lors du concours organisé en 2024”, a-t-il relativisé. Conséquence, en plus des places indisponibles, ce “trop-plein” suscite aujourd'hui un besoin en enseignants. Vu que l'établisse- ment ne dispose pas suffisamment de “permanents”. L'astuce trouvée ?
Recourir, à hauteur de 90%, à des enseignants vacataires dont la compensation financière pèse, bien entendu, sur les caisses presque dégarnies de cole. Face à cette réalité, la direction générale a innové. Elle a ouvert un cycle master 2 professionnel, pour former les professeurs certifiés d'expression artistique et culturelle. Qui deviendront des enseignants permanents et pourront intervenir au niveau du cycle licence 3. L'organisation des journées portes ouvertes de l'Enam, du 28 au 29 juillet 2025, a donc été l'occasion de faire la promotion de cette nouvelle offre de formation.
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