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Faits divers & Justice

Déguerpissement : le Camerounais risque gros

Le Camerounais auteur des injures envers le chef de l’Etat a été arrêté par la DGR. © DR

L'opération de déguerpissement lancée manu militari par le gouvernement, via les ministères en charge des Travaux publics et de l'Habitat, Derrière-l'Assemblée nationale et Plaine-Orety, a provoqué la colère de plus d'un occupant de ces sites. Parmi eux, le nommé Alassane Tchana Bami, un Camerounais de 55 ans, qui a manifesté son mécontentement en traitant le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, de ''plus grand sauvage de la planète''.

Sauf que les propos injurieux d'une extrême violence du natif de Kousseri, par ailleurs enseignant en mathématiques au collège Charles-N'Tchoréré de Libreville, sont devenus viraux sur les réseaux sociaux. Il n'en fallait pas plus pour que le Camerounais résidant au Gabon depuis plus de 20 ans soit arrêté par les éléments de la Direction générale des recherches (DGR), à l'initiative du procureur de la République Bruno Obiang Mve, puis placé en garde à la suite de la procédure judiciaire immédiatement ouverte à son encontre.

Malheureusement pour Alassane Tchana Bami qui s'y est piqué, son accès de colère consécutif à la destruction de ses investissements l'a tout bonnement exposé au délit d'outrages à la première institution du Gabon. Laquelle infraction est prévue et sanctionnée par le Code pénal gabonais en son article 157 qui stipule d'emblée que "l’outrage se définit comme toute atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne ou d’un corps dépositaire de l’autorité publique, par des paroles injurieuses, diffamantes, menaçantes, ou par des écrits, dessins, images ou gestes". Et dans le cas d'espèce, l'article 158 de la même loi dispose que "l'outrage envers le président de la République, commis en quelque lieu, en quelque occasion ou par quelque moyen que ce soit, est puni d'un emprisonnement de cinq ans au plus et pourra l'être en outre d'une amende d'un montant de 5 millions de FCFA au plus".

Au sortir d'une garde à vue régulière, le Camerounais, célibataire et père de deux enfants – jamais condamné auparavant au Gabon et disposant d'un titre de séjour en cours de validité –, devrait être déféré devant le parquet de la République près le Tribunal de première instance de Libreville pour la suite de la procédure. Laquelle, au regard de l'extrême gravité des faits, devrait inéluctablement se solder par son placement sous mandat de dépôt à Gros-Bouquet. En attendant d'être fixé sur son sort

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