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Économie

Crise à Gab Pêche : un collectif des pêcheurs apporte son soutien à la ministre

Crise à Gab Pêche : un collectif des pêcheurs apporte son soutien à la ministre

Depuis dimanche, le projet Gab Pêche, lancé il y a deux mois pour dynamiser la pêche artisanale au Gabon, est plongé dans une tourmente qui mêle querelles de paternité et soupçons d’abus d’autorité.

Au coeur de la polémique, une plainte, devenue virale, met en cause la ministre de la Pêche, accusée d’avoir " abusé de son autorité " en révoquant illégalement l’administrateur-directeur général du Groupement d’intérêt économique (GIE) Gab Pêche, Herman Omanda Wekelia. Selon les plaignants, cette décision aurait été prise " en dehors de tout cadre juridique ", en violation des statuts du GIE et de l’Acte uniforme OHADA.

Dans le même document, la ministre est également accusée d’avoir procédé à une " fausse déclaration publique " sur les quantités de poissons débarqués lors de l’opération du 9 septembre, avançant des chiffres jugés " largement exagérés ".

Face à ces accusations, le collectif des coopératives bénéficiaires du projet a tenu, hier, à rétablir " la vérité ". Réunis autour de leur porte-parole, le président de la coopérative COPEB, Marcel Édou Ndong, les pêcheurs affirment, au contraire, que la ministre Laurence Ndong a agi pour " sauver le projet d’une mauvaise gestion ".

Selon eux, l’ancien ADG se serait illustré par une gouvernance " peu inclusive ", des " demandes injustifiées d’argent " et un " manque de transparence " dans la commercialisation des produits de la première sortie en mer. Le collectif indique qu’à l’issue de cette première expédition, la quantité réelle pêchée 2,2 tonnes aurait été ramenée à 1,6 tonne par l’ex-ADG, sans justification claire.

" Nous ne savons toujours pas où sont passés les 60 % restants des revenus de la vente ", déplore le collectif, qui évoque même un possible " détournement de fonds ". Les coopératives affirment soutenir " sans réserve " la décision de la ministre de suspendre Herman Omanda et de nommer un nouvel administrateur par intérim, présenté comme " plus à l’écoute et transparent ". Pour elles, cette mesure est nécessaire pour " préserver un projet présidentiel destiné à 700 pirogues et aux acteurs gabonais de la pêche artisanale ".

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