Le 25 juin prochain est la date butoir de dépôt des comptes de campagne des candidats à la dernière élection présidentielle au greffe de la Cour comptes. Ces derniers, en vertu des dispositions de l'article 369 de la loi organique portant Code électoral en République gabonaise, disposent en effet, à compter de la proclamation des résultats définitifs du scrutin, de soixante (60) jours au plus tard pour se conformer à cette obligation.
Et à ce jour, selon un communiqué de cette haute juridiction daté du mercredi 18 juin 2025, des huit candidats au scrutin du 12 avril dernier, seul Brice Clotaire Oligui Nguema, par ailleurs élu président de la République, s'est acquitté de cette exigence.
Émanation du Dialogue national inclusif (DNI) d'Angondjé, l'institutionnalisation des comptes de campagne aux élections politiques, sous-tendue par le plafonnement des dépenses inhérentes, participe de la volonté de réduire l'influence de l'argent sur le déroulement du processus électoral tout en contribuant à la moralisation et à la transparence de la vie publique dans notre pays.
En tout cas, les comptes de campagne, accompagnés d'un état de sources de financement et des pièces justificatives, doivent préciser l'ensemble des ressources et des dépenses effectuées lors de la campagne électorale, qui s'est déroulée du 29 mars à 00h00 au vendredi 11 avril dernier à 23h 59.
Laquelle, on s'en souvient, avait été caractérisée par une présence active et massive du candidat "C'BON" sur toute l'étendue du territoire national. Les sept autres (Alain-Claude Bilie-By-Nze, Gninga Chaning Zenaba, Stephane Iloko Boussengui, Lapensée Essingone, Axel Stophène Ibinga Ibinga, Thierry Yvon Michel N'goma et Alain Simplice Boungoueres) se limitant ou presque aux principaux centres urbains. Ceux parmi eux qui contreviendraient aux dispostions du Code électoral s'exposeraient à des sanctions prévues en la matière.
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