Séismes, inondations, pandémies… Les catastrophes ne se contentent pas de semer le chaos. Elles touchent d’abord les plus fragiles. " Elles accentuent les inégalités existantes et affectent plus sévèrement les communautés pauvres et exclues ", rappelle Fanny Langella lors du webinaire organisé par le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Remapsen) hier 3 septembre. Pour elle, renforcer les systèmes de protection sociale et y intégrer la réduction des risques de catastrophe est indispensable pour anticiper et mieux protéger.
Mais les décisions nationales ne suffisent pas. " Les solutions doivent être ancrées localement. Les communautés doivent être associées aux choix qui les concernent ", insiste-t-elle. L’implication citoyenne est donc de l’avis de de la diplomate onusienne, le socle de politiques efficaces et durables.
Autre pilier : les médias. Leur mission ne s’arrête pas aux alertes. " Il faut traduire les informations techniques en messages accessibles, utiles et adaptés. " Et de regretter que l’actualité ne se concentre que sur le bilan des drames. " L’information brute ne suffit pas à changer les comportements. Il faut parler des risques tout au long de l’année, valoriser les solutions, comparer les approches. "
Pour Fanny Langella, le journalisme doit devenir moteur de résilience, en traitant les risques sous tous leurs angles — sécurité, santé, économie, environnement. Car anticiper, c’est aussi protéger des vies, réduire les pertes économiques et investir dans l’avenir.
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