Alors que des milliers de collégiens affrontent depuis hier les épreuves écrites du Brevet d'études du premier cycle (BEPC), une question se pose avec insistance : que vaut encore ce diplôme dans le paysage éducatif et professionnel gabonais ?
Est-il toujours une étape déterminante ou simplement un rite de passage symbolique ? Initialement instauré comme premier palier de reconnaissance académique au terme du collège, le BEPC symbolisait autrefois une fierté pour les familles et une ouverture vers des choix d’orientation impor tants.
Aujourd’hui, il semble relégué au rang d’obligation administrative. Sur le marché du travail gabonais, le BEPC ouvre peu de portes. Les rares emplois accessibles avec ce diplôme relèvent d’un secteur informel ou de postes peu qualifiés. Les entreprises recherchent au minimum le baccalauréat, voire davantage, pour les fonctions structurées.
Le BEPC ne figure d’ailleurs plus comme exigence dans la plupart des offres d’emploi, y compris dans l’administration publique. Malgré sa perte de valeur, le BEPC ne pourrait être inutile. Il peut encore servir de baromètre des acquis du premier cycle, à condition de renforcer son exigence et sa crédibilité.
Néanmoins, ce sésame permet (heureus ement ?) encore d'ouvrir des portes tant dans l'administration publique que privée. Le BEPC reste le 2e diplôme de l'enseignement général validé et connu de l'administration. Et sert toujours pour le recrutement au sein de certains corps des Forces de défense et de sécurité (FDS).
Et permet même à son détenteur d'intégrer la hiérarchie B2 de la catégorie B de la Fonction publique. Dans le secteur privé, avec le BEPC, certains jeunes peuvent plus facilement suivre des formations qualifiantes dans les centres de formation professionnels. En attendant, le BEPC demeure un rite institutionnel, à défaut d’être un levier d’insertion ou de distinction. Une étape que l’on ne peut ignorer. Une sorte de passage obligé.
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