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Faits divers & Justice

Affaire Thiam : le Sénégalais et son neveu condamnés à un an de prison donc 6 mois avec susis pour agression

Affaire Thiam

Le tribunal correctionnel de Libreville a rendu son verdict, ce mercredi, dans l’affaire opposant le Sénégalais Thiam Chiekou et son neveu Thiam Nzue Obame à quatre Gabonais, Alain Gautiher Mvono, Eric Otseté, Bibang bi Mve et Giscard Andong. 

Les deux prévenus, en détention préventive depuis un peu plus d'un mois à la prison centrale de Libreville, ont été condamnés à un an de prison dont 6 mois avec sursis et 100 000 FCFA d’amende chacun pour agression. Le neveu de Thiam devra en outre verser plus d’un million de FCFA de dommages et intérêts aux parties civiles.

Cette violente altercation, survenue au Cap Estérias, puise sa source dans un contentieux foncier opposant Thiam Chiekou, qui se prévaut d’un titre foncier, à une famille gabonaise autochtone. La validité des documents du Sénégalais avait préalablement été mise en doute par l'ancien ministre de l’Habitat Ludovic Ménie, missionné sur le terrain par le chef de l'État.

Le 19 novembre dernier, le procès a été marqué par un vif débat procédural. Les avocats de la défense des parties civiles ont soulevé en vain une exception d’incompétence, estimant que cette affaire pénale grave relevait d’une autre juridiction que le correctionnel. La cour a rejeté leur demande. 

Pour les avocats de Thiam Chiekou s'il fallait changer de juridiction, leurs clients clients devraient tout simplement être relaxés si une nouvelle procédure venait à être engagée, estimant aussi leur détention provisoire déjà trop longue.

Lors de cette audience, le procureur a retenu l’intention violente de Thiam Chiekou, qui a reconnu s’être versé de l’essence sur le corps en proférant des menaces de mort, tout en niant l’avoir fait sur ses adversaires, invoquant la légitime défense. Il a requis pour cela un an de prison ferme et 500 mille francs d'amende. 

Réquisitions suivies en partie par le tribunal, qui a donc prononcé une peine inférieure à l’amende demandée. 

 

Pour les avocats des Thiam, au-delà des violences, c’est la question du droit de propriété qui est au cœur de ce dossier, leurs clients s’estimant en droit de défendre un terrain dont ils détiennent le titre.

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