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Politique

14e législature : une Assemblée presque complète, des couleurs… et des attentes

14e législature : une Assemblée presque complète, des couleurs… et des attentes

L'assemblée nationale de la 14e législature, la première de la Ve République, affiche une coloration politique sans équivoque. À l’issue des législatives du 27 septembre et du 11 octobre 2025, une large majorité présidentielle s'est dessinée. Confirmant de ce fait le poids politique de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), le nouveau parti au pouvoir, dans un paysage parlementaire en pleine recomposition.

Sur les 145 sièges que compte l'hémicycle, 141 ont déjà trouvé preneur, dans l’attente de quatre autres circonscriptions. La majorité revient à l’UDB qui, en additionnant ses victoires aux deux tours (52 élus d’office au premier tour, 50 supplémentaires au second), obtient 102 sièges, soit 70 % de l’Assemblée. À ces élus s’ajoutent 4 députés issus d’un ticket commun UDBPDG, consolidant davantage cette hégémonie.

Deuxième force politique, bien que très distancée, le Parti démocratique gabonais (PDG), sauve sa place dans cette arène avec 16 députés (5 élus dès le premier tour, 11 au second). Une performance (?) qui pourrait lui permettre néanmoins de constituer un groupe parlementaire. Conformément à l’article 34 du Règlement intérieur de l’Assemblée qui impose un seuil minimum de 5 % des députés pour en former un.

Derrière ce duo dominant, une mosaïque de partis s’installe dans l’hémicycle. Le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) tire son épingle du jeu avec trois sièges, tandis que l’Union nationale (UN) et les Sociaux-démocrates gabonais (SDG) comptent chacun deux élus. L’Union pour la République (UPR), le Parti social-démocrate (PSD), le Rassemblement pour la nouvelle République (RNR), le Bloc démocratique chrétien (BDC) et le Front démocratique socialiste (FDS) entrent aussi à l’Assemblée avec un élu chacun. 7 députés indépendants complètent ce tableau, nombre suffisant pour eux aussi envisager la formation d’un groupe parlementaire.

Si la domination de l’UDB au sein de l’hémicycle renforce indéniablement la marge de manoeuvre de l’Exécutif, la Constitution garantit des pouvoirs de contrôle et d’évaluation au Parlement. Le mandat des députés s’étendra sur cinq ans, débutant à la mise en place du bureau de cette Chambre du Parlement, conformément aux dispositions de l'article 76 alinéa 5 de la Constitution.

Avec cette Assemblée à large dominante présidentielle mais politiquement plurielle, la 14e législature devra démontrer si la Ve République pourra conjuguer stabilité, contrôle démocratique et pluralisme dans un cadre institutionnel rénové. Reste à savoir si cette Assemblée sera à la hauteur des espoirs suscités par cette nouvelle République.

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