À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida (JMLS), édition 2025, le Centre de traitement ambulatoire (CTA) de Port-Gentil a rappelé l’urgence d’une mobilisation collective face à une épidémie qui "n’est pas terminée", comme l’a souligné, dans son allocution de circonstance, le médecin-chef Dr Marie Renée Okili Abdoulaye- Ondenot. Selon elle, la province enregistre encore 52 000 personnes vivant avec le VIH en 2024, un chiffre en légère hausse par rapport à 2023, signe que les efforts restent "insuffisants".
Sur les 8 650 patients suivis au CTA local, seuls 1 450 sont réguliers dans leur prise en charge, tandis que près de 5 000 sont des perdus de vue, une situation qu’elle qualifie de "préoccupante et lourde de conséquences".
La praticienne a également insisté sur la stigmatisation encore persistante qui freine la riposte. Non sans dénoncer "la stigmatisation sociale qui se manifeste dans les familles, les communautés et sur les lieux de travail", ainsi que l’auto-stigmatisation qui pousse certains patients à interrompre leur traitement. Elle s’est aussi alarmée de la hausse des nouvelles infections chez les jeunes de 15 à 24 ans, révélatrice, selon elle, d’un manque d’information fiable et d’une banalisation du risque encore bien réel.
Malgré la vétusté des locaux et les difficultés techniques, le centre dit continuer sa mission, rappelant que "derrière chaque patient, il y a une histoire, une famille, un avenir". La docteure Okili a réaffirmé l’engagement de son équipe à protéger, dépister, traiter et accompagner sans relâche, avant d’appeler à une responsabilité partagée : "Je refuse de fermer les yeux. Nous devons agir collectivement." Une invitation à la solidarité pour que la lutte contre le VIH demeure une priorité de santé publique.
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