Promu Vice-président de la République lundi dernier, Séraphin Moundounga a été installé, hier, dans ses fonctions par le secrétaire général de la présidence de la République Guy Rossatanga-Rignault. Il remplace à ce poste Joseph Owondault Berre, qui aura passé dix-neuf mois à la tête de cette institution.
Né le 29 février 1964 à Tchibanga, titulaire d'un doctorat en droit public, ancien président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), membre du gouvernement, questeur à l'Assemblée nationale, Séraphin Moundounga est une personnalité connue des Gabonais.
Tant il se distingue par son franc-parler et ce courage, qu'il avait notamment manifesté au lendemain de la proclamation des résultats de l'élection présidentielle d'août 2016 en appelant le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG), Ali Bongo Ondimba, à reconnaître la victoire de son challenger, Jean Ping. Ce qui lui a valu des années d'exil en France au cours desquelles, il s'est engagé, sans relâche, pour l'instauration de la démocratie dans notre pays. En dénonçant, avec force et ténacité, les travers du régime déchu. Lequel, à l'opposé des aspirations profondes du peuple gabonais, s'était enfermé dans une logique répressive en maintenant les populations dans la précarité.
Au lendemain du "coup de Libération "du 30 août 2023, il fut l'une des premières personnalités à saluer l'avènement du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), tout en apportant son soutien plein et entier au général Brice Clotaire Oligui Nguema.
Homme de conviction, rigoureux, exigeant avec lui-même comme avec ses collaborateurs, Séraphin Moundounga devrait donner la pleine mesure de ses qualités dans ses nouvelles responsabilités. Tant il est également un homme de devoir.
Vice-président de la République, il va suppléer le chef de l'État dans les fonctions que celui-ci lui délègue. De même, sur habilitation expresse de ce dernier, il peut présider le Conseil des ministres avec un ordre du jour précis. Il devrait prêter serment aujourd'hui.
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