Les éléments de la Brigade spéciale de la police judiciaire (BSPJ) du tribunal de Libreville ont procédé à l'arrestation d'un ressortissant camerounais répondant au nom de Roger Ayang Ndong. Mis en cause dans une affaire de faux, usage de faux en écriture publique, usurpation de titre et d'identité, l'homme exerçant illégalement comme clerc d'huissier de justice pendant plus de sept ans a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Gros-Bouquet, le week-end écoulé.
Une perquisition diligentée à son domicile par les Officiers de police judiciaire (OPJ) a permis à ces derniers de découvrir le cachet contrefait de Me Giver Mouele Pongui. Lequel sceau de la République gabonaise permettait au Camerounais la réalisation illégale d'actes de justice, assignations, sommations et autres procédures dont certains montants étaient supérieurs à 50 millions de francs. Autant d'éléments à charge à l'origine des aveux faits par Roger Ayang Ndong aux fins limiers à la faveur de son audition au poste.
Et une source proche de la direction de l'investigation de relever que, de principe, le faux clerc d'huissier collaborait avec Me Emmanuel qui, lui, exerçait dans le cabinet de Me Giver Mouele Pongui. Mais ce dernier n'aurait pas vu d'un bon oeil la présence de Roger Ayang Ndong au sein de sa structure. D'où d'ailleurs l'interdiction à lui faite de ne plus y mettre les pieds. C'est donc au cours d'une dispute que le responsable du cabinet tombe sur des documents signés à son nom et portant son cachet. Suite à cela, les autorités seront mises au courant et le suspect interpellé.
Les Officiers de police judiciaire n'ont malheureusement pas pu mettre la main sur le réseau de fabrication du faux cachet. Roger Ayong Ndong, qui est resté muet comme une carpe à ce sujet, médite présentement sur son sort à la prison centrale de Libreville, en attendant la tenue de son procès. Lequel est prévu le 10 septembre prochain.
random pub


