L'annonce de l'instauration d'une taxe forfaitaire d'habitation (TFH) dès l'année 2026 a eu l'effet d'un coup de massue sur les ménages le week-end écoulé. En effet, déjà imposée sur les télécommunications (5 %), les lubrifiants/ produits chimiques (500 F CFA/ litre), les factures d'électricité (9 %), cette taxe, qui n'est pas nouvelle en soi, ajoute à leur fardeau. Il reste qu'elle devrait permettre, selon le gouvernement, de renforcer les recettes budgétaires, financer les projets prioritaires et aider les collectivités locales.
Mais pourquoi maintenant ? Il s'agit pour le gouvernement de corriger l'application de la taxe forfaitaire d'habitation. En effet, selon l'Exécutif, "la base de cette taxe reposait sur des méthodes anciennes, peu lisibles et souvent inadaptées aux réalités du territoire. Cette situation entraînait des écarts importants entre contribuables, un manque d'équité et des recettes insuffisantes pour financer les infrastructures de base dont dépend la qualité de vie de nos concitoyens". Et d'appliquer désormais un système simplifié, objectif et territorialement harmonisé, fondé sur une classification du territoire en zones géographiques et un forfait unique fixé pour chaque zone. À travers cette taxe, "c'est une étape majeure vers une fiscalité locale moderne, équitable et orientée vers l’amélioration concrète des conditions de vie de nos concitoyens", précise le ministère de l'Économie et des Finances qui défendait ce dispositif inscrit dans le projet de loi de finances 2026.
Devant les inégalités sociales et la volonté de rebâtir une économie plus forte et plus résiliente, cette réforme proposée par le gouvernement, visant à moderniser et à rendre plus équitable le calcul de la taxe forfaitaire d’habitation, répond à la nécessité d’améliorer le dispositif actuel afin d’assurer une répartition plus juste, plus transparente et plus lisible de l’effort fiscal entre les citoyens.
D'après les dispositions légales modifiées 381 et 382 de la loi n° 034/2025 déterminant les ressources et les charges de l'État pour l'année 2025, "la taxe forfaitaire d’habitation est déterminée en tenant compte du lieu de situation du bien, selon le tableau tarifaire prévu à l’article suivant".
Panier de la ménagère• Dans son exposé des motifs face aux parlementaires, le ministre de l'Économie et des Finances, chargé de la Lutte contre la vie chère, avait expliqué le bien-fondé de cette mesure. Mais il n'en demeure pas moins que ces derniers l'avaient questionné sur l'opportunité de sa mise en application. En clair, si l'ambition du gouvernement est de mieux collecter les ressources et mieux les distribuer, l'impact direct sur le panier de la ménagère est un enjeu majeur. Qu'elles vivent à Akanda, à Libreville, à Moanda, à Oyem ou dans d'autres villes du pays, les populations sont unanimes sur le fait que cette taxe va considérablement avoir des effets sur le court, le moyen et le long terme. Quoique minimale, si l'on s'en tient à sa phase test, elle oblige plus d'un à revoir ses priorités.
Nul doute que cette réforme présente des avantages, tout comme des inconvénients…
Mais pourquoi maintenant ? Il s’agit pour le gouvernement de corriger l’application de la taxe forfaitaire d’habitation. En effet, selon l’Exécutif, «la base de cette taxe reposait sur des méthodes anciennes, peu lisibles et souvent inadaptées aux réalités du territoire.
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