Il y a donc eu 100 affaires pour 148 accusés. Des affaires de crimes de sang, de viol, d'inceste et de vol aggravé. La juridiction de jugement a, à ce qu'il semble, mis en avant le côté humain dans la priorisation des dossiers.
En somme, l'on a eu droit à une sorte de justice réparatrice et d'équité. Cela dit, tous les accusés ont été fixés sur leur sort. Un grand nombre d'entre eux sur le temps encore à passer en détention.
Il en est ainsi de Léona Cyrielle Moussavou et ses deux frères, reconnus coupables du meurtre, le 20 mars 2019, de Lilian Ndong Allogho, le petit ami de la première et dont le corps sans vie avait été retrouvé à son domicile, poignardé à 54 reprises. La main de la justice n'a pas tremblé dans cette affaire. Le trio a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette peine n’est jamais prononcée à la légère. Les éléments du dossier révélaient une particulière gravité des faits, selon Eddy Minang pour qui la Cour a appliqué la loi dans toute sa rigueur.
Un autre cas mérite d'être souligné ici. Celui du Gabonais Yves Martial Obinga Mouele, condamné à 30 ans de réclusion criminelle ferme et à une amende de 10 millions de FCFA pour un double meurtre. Des assassinats commis en mai 2017 et à quelques jours d'intervalle au quartier Nzeng- Ayong, contre deux jeunes femmes : Élodie Maintu, 26 ans, et Davilla Diana Okomo, 24 ans.
Âgé de 66 ans, ce père de 10 enfants a reconnu les faits à la barre. L'enquête de moralité a établi qu’il avait une appétence sexuelle pour les mineures. Faisant de lui un prédateur sexuel très dangereux. Après la requalification des faits d'assassinat en meurtre, la Cour l'a condamné à 30 ans de prison ferme. Sa sortie devrait intervenir en 2047. Il aura 88 ans.
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