Le 9 mars 2019, le corps sans vie de Vianou Rosine Mengue, une femme de 29 ans, mère de deux enfants, était découvert dans la chambre qu’elle partageait avec son compagnon, Yves Anvame Mebame, au quartier Baraka, à Libreville. Six ans plus tard, l’affaire trouve son épilogue devant la Cour criminelle de Libreville, qui a reconnu l’accusé coupable de meurtre et condamné ce dernier à 30 ans de prison, assortis de 10 ans de sursis.
Vianou Rosine Mengue vivait depuis 2017 avec Yves Anvame Mebame, avec qui elle avait deux enfants. Le jour des faits, son compagnon était absent au moment de la découverte du corps. Les enquêtes préliminaires menées par la Police judiciaire (PJ) ont permis de relever des incohérences dans les déclarations d’Yves Anvame, qui affirmait avoir laissé sa compagne endormie avant de partir, et n’avoir appris sa mort que par des proches qu’il avait appelés pour savoir si elle était réveillée.
L’autopsie, pratiquée par un médecin légiste, a révélé que la cause du décès était une strangulation, associée à un traumatisme crânien ayant provoqué une hémorragie interne. Ces éléments ont conduit les autorités à placer l’accusé en mandat de dépôt, étant la dernière personne à avoir vu la victime.
Lors du procès, le Ministère public a requis la peine maximale prévue par la loi, plaidant pour une condamnation à 30 ans de prison ferme et une amende de 5 millions de francs CFA. Le procureur a insisté sur le caractère tragique de ce meurtre, soulignant que la victime, aimante et mère de famille, avait quitté le confort familial pour vivre avec l’accusé, qui l’a finalement tuée.
" Il a tué une femme qui laisse des orphelins ", a accusé le ministère public. La mère de la victime, constituée partie civile, n’a quant à elle réclamé aucune peine ou somme d’argent. Souhaitant uniquement que justice soit rendue pour sa fille unique.
La défense a rappelé les principes d’un État de droit dans lequel personne ne doit être condamné sans preuves irréfutables. L’avocat a dénoncé un procès d’intention et insisté sur le fait que son client nie les faits. Aussi a-t-il plaidé la non-culpabilité et demandé une peine plus clémente, si la Cour ne retenait pas l’acquittement. En définitive, Yves Anvame Mebame a écopé de la peine sus-évoquée et dispose de 5 jours pour interjeter appel.
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