Sénat de la Transition : vers la fin de la mandature

Le Sénat de la Transition s’apprête à vivre ses dernières heures. Mardi 16 décembre prochain, cette Chambre du Parlement de la Transition tirera officiellement sa révérence lors d’une cérémonie de clôture qui marquera la fin de sa mandature. Deux jours plus tard, le 18 décembre, place au nouveau Sénat : le premier de la Ve République, dont l’élection du président et la mise en place du bureau ouvriront un nouveau chapitre institutionnel.

Initialement annoncée pour le 24 décembre par le ministre de la Réforme et des Relations avec les Institutions, la mise en place du bureau du Sénat a pour ainsi dire été avancée. Installé en octobre 2023, le Sénat de la Transition, présidé par Paulette Missambo, aura été l’un des piliers du vaste chantier de refondation engagé depuis la période de Transition. Son action s’est concentrée sur des axes majeurs dont la réforme institutionnelle et la promotion de la bonne gouvernance.

Parmi ses réalisations phares figure la révision de la Charte de la Transition, qui a porté le nombre de sénateurs à 70 et rehaussé l’âge minimum d’éligibilité à 50 ans. À cela s’ajoutent des avancées essentielles en matière de transparence budgétaire, avec l’encadrement des emprunts, l’adoption de la loi organique portant Code électoral, la loi sur les partis politiques, celle encadrant le transfert des compétences de l'État vers les collectivités locales, etc.

Aux côtés de l’Assemblée nationale de la Transition, le Sénat de la Transition a également adopté la nouvelle Constitution, jalon incontournable sur la voie du retour à l’ordre constitutionnel. Les sénateurs ont par ailleurs examiné des projets de lois, couvrant des matières diverses relatives aux préoccupations pressantes des populations et touchant aussi bien les droits de l’Homme, la Fonction publique, l'économie, la culture, etc.

La clôture imminente de cette mandature constitue une étape de plus dans la sortie de la Transition. Elle précède la fin de la 2e session ordinaire du Sénat, dont la cérémonie officielle, prévue le 19 décembre, sera conduite par le président fraîchement élu. Une manière d’assurer la continuité républicaine tout en ouvrant la porte à une nouvelle ère institutionnelle.