Sans détour, l'ancien Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, par ailleurs président du parti Alliance patriotique (AP), a appelé hier le président de la République à faire reprendre l’intégralité du scrutin, qu’il juge profondément vicié. Au nom de l’intérêt général et des principes démocratiques, il n’a pas mâché ses mots. Il déplore la manière dont s'est déroulé le double scrutin du 27 septembre dernier, marqué, dit-il, par une "préparation et un déroulement déplorables". Contrairement aux prescriptions électorales du chef de l'État, avant la campagne.
"De la composition des bureaux de vote, au choix des scrutateurs, à la conduite de la journée électorale, tout a porté atteinte à l'équité, à la transparence, à la crédibilité du processus", regrette-t-il. Plus grave encore, estime-t-il, la campagne a été détournée de son objectif.
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" En guise de programme, vous le savez, on a distribué ici et là des tee-shirts qui étaient les résidus de la campagne du président de la République, comme si c'était le président qui était en campagne ", déplore-t-il, dénonçant une alternative biaisée. " Ou vous votez, ou bien vous êtes contre le président. Une drôle d’alternative ", a-t-il commenté. Alors que le vote a été annulé à certains endroits, Ndong Sima rejette toute validation partielle du scrutin. La qualifiant de " prime à la fraude ", il a rappelé le précédent de 2023 : "On n’a pas annulé une partie du scrutin, on a annulé son entièreté pour le reprendre plus tard, en avril 2025. Et nous avons eu une bonne élection présidentielle, sans palabre en avril 2025 ".
Dans sa démarche, l'ancien Premier ministre de la Transition se présente toujours en allié du chef de l'État, mais exigeant de la vérité et de l’éthique politique : une loyauté guidée par les valeurs républicaines. "Il a toujours mon soutien, je tiens à le dire clairement, mais je suis aussi partisan de ce que les principes et les valeurs restent notre guide. Mon soutien n'est pas pour corroborer la cécité, il impose au contraire une obligation de vérité et de sincérité ", a-t-il déclaré avant d'inviter Brice Clotaire Oligui Nguema à prendre ses responsabilités.
" Il ne perd rien à ce que l’élection soit reprise. Le président en sortirait grandi " : une phrase choc, qui résume sans doute, l’esprit de sa sortie. Pour lui, "un avis objectif ". "J'appelle donc sans équivoque à la reprise de l'intégralité du scrutin, après avoir corrigé l'ensemble des manquements observés et punis conformément à la loi les responsables de ces dérapages", a-t-il insisté.
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