Plusieurs décennies durant, il n'était plus possible de voir untel trafic routier sur l'axe Assock-Ngomo-Minvoul. Ce n'est pas encore le grand "billard", mais la circulation est progressivement satisfaisante, à mesure que les travaux d'aménagement de cette voie longue de 120 kilomètres avancent.
Confiés à l'entreprise LRC (Le Roi des Chantiers), ces travaux intègrent plusieurs aspects dont les plus importants sont la résorption des nids-de-poule, la réfection des ouvrages d'art et l'ensoleillement. Des points d'autant plus importants que la voie a connu, dans son abandon, des dégradations abyssales.
"Ici, tout était à refaire", lâche un habitant du village Mebang. Et pour tout dire, c'était l'enclavement effectif de cette zone du Septentrion, aucun véhicule ne voulant s'aventurer dans ce "chemin de croix" qu'était devenue la route de Minvoul.
Aujourd'hui, la qualité du travail réalisé jusque-là n'est pas à plaindre. Bien au contraire. Les crevasses géantes qui devenaient, à la moindre averse, des bourbiers ont été aplanies, alors que le linéaire comprend actuellement des dérivations qui permettent un meilleur écoulement des eaux, éliminant ainsi les risques de stagnation. Et les premières pluies ont révélé leur efficacité, aucune menace de formation de bourbiers n'ayant été observée.
Quant à l'ensoleillement, il s'étend sur des di- zaines de mètres de la voie circulable, ce qui per- met un trafic plus sécurisé. Aujourd'hui, jusqu'à Kom (frontière avec le Cameroun, dans le département du Haut-Ntem), dire que la circulation a repris ses droits ne traduit pas suffisamment les effets bénéfiques de cet important chantier ouvert par le CTRI (Comité pour la transition et la restauration des institutions) pour favoriser la circulation des personnes et des biens dans l'axe reliant Oyem à Minvoul.
Grâce à ces travaux d'aménagement, on constate un regain de l'activité agricole avec l'écoulement des produits vers les grands centres urbains naguère inaccessibles. En même temps que les commerces sont à nouveau ravitaillés.
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