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Provinces

Makouké : les populations toujours privées du bac

Sans possibilité d’emprunter le bac depuis plus de 2 mois, les populations de Makouké vivent un calvaire.

Les populations de Makouké (Moyen-Ogooué) ne savent plus à quel saint se vouer. Et pour cause, la suspension du transport des humains à bord du bac. En effet, la situation devient un véritable casse-tête pour ces derniers, qui n’arrivent plus à se mouvoir librement depuis quasiment deux mois. Cette embarcation étant l'unique moyen fiable permettant d'entrer ou de sortir de cette île. À ce qu'il paraît, les gestionnaires du bac privilégieraient plus désormais le transport des camions et des engins lourds que les humains. ''Pour des raisons de sécurité'', renseigne une source locale.

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À LIRE : Makouké : le bac en panne, le cri de détresse des populations

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"Le bac était notre pont. C’est lui qui nous permettait de partir de la rive droite à la rive gauche, ou l’inverse. Que va-ton faire maintenant", se désole une femme. Non sans affirmer que la décision n’est pas du tout réfléchie.

Cette situation n’est pas sans conséquences. Surtout pour les écoliers et lycéens qui doivent quotidiennement entrer et sortir de l'île. Les candidats aux élections législatives et locales en font aussi les frais. Puisqu’ils n’ont pu rassembler autant de monde partant d’un côté à un autre pour assister aux différentes causeries politiques.

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Par d'autres moyens de traversée, les prix ont flambé. C'est le cas des pirogues plus ou moins sécurisées où les tarifs (500 à 1000 francs en temps normal, selon la destination) frôlent actuellement les 5 000 francs. "Mais qu’est-ce que l’on fait des lycéens de Bindo qui doivent venir apprendre à Makouké ? Doivent-ils dépenser 1 000 par jour à raison de 500 la traversée ? Les parents qui ne sont pas nantis, pourront-ils tenir le coup ? Et les autorités compétentes disent quoi dans tout ça ?", s’indigne le surveillant général au lycée, Symphorien Nzoumba, plaidant pour les élèves victimes de cette situation.

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