La procédure judiciaire ouverte à la faveur de l'assassinat de Denise Mangue, une Gabonaise de 60 ans, au village Nzamata, dans le district de Makouké, province du Moyen-Ogooué, vient de connaître une nouvelle étape. Il s'agit du placement sous mandat de dépôt à la maison d'arrêt de Lambaréné de Djefre Tonda, le jeune homme vers lequel les premiers soupçons ont immédiatement convergé. Toutefois, précise-t-on du côté du parquet, d'autant que plusieurs zones d'ombre subsistent encore dans cette affaire.
En effet, après la découverte de la dépouille de la sexagénaire, les indices recoupés par les Officiers de police judiciaire (OPJ) se sont orientés vers Djefre Tonda, au sujet duquel d’aucuns prétendent cependant qu'il se trouvait plutôt dans la province de la Ngounié au moment de la découverte macabre. Aussi, c'est notamment pour mettre le mis en cause à l'abri de la justice populaire, que les enquêteurs ont jugé utile de procéder à son arrestation pour les nécessités de l'investigation.
Vendredi 3 octobre dernier, après trois semaines de garde à vue, les OPJ ont déféré Djefre Tonda devant le procureur de la République près le tribunal de première instance de Lambaréné. L'assassin présumé a, par conséquent, pris un mandat de dépôt. Le maître des poursuites judiciaires aurait, par ailleurs, remis un soit-transmis aux gendarmes de Makouké, de sorte que ces derniers rallient les hameaux d'Oyenano et Ikoye dans la province de la Ngounié. Objectif : entendre la liste des personnes susceptibles de prouver que le prévenu s'y trouvait bel et bien au moment des faits.
En effet, plusieurs personnes des villages Oyenano et Ikoye – du moins celles qui étaient présentes au tribunal de Lambaréné lors de la confrontation avec le magistrat instructeur–, ont confirmé la présence du mis en cause dans ces localités, où il séjournait pour un temps. "Nous avons donc quitus d’aller entendre les témoins absents au tribunal. C’est après avoir entendu ces personnes que le procureur pourra déterminer si sieur Tonda est l’auteur ou non de ce crime ", a confié une source autorisée proche de l'investigation
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