L'Union. Hoye Yenda-Moukoula, depuis les JO de Paris-2024, que devenez-vous ?
- Hoye Yenda-Moukoula : Depuis cette période, j'ai participé à plusieurs meetings en France, au Cameroun, au Sénégal, en Belgique et en Afrique du Sud.
Pour participer aux compétitions à travers le monde, il faut des moyens financiers. En avez-vous ? Non ! Comment faites-vous alors ?
- En 2024, à Paris, lors des Jeux olympiques de Paris, le chef de l'État avait remis à chaque athlète l'équivalent de 20 millions de francs. C'est grâce, en partie, à cet argent que je me déplace tout en m'occupant de moi.
En 2023, vous étiez censé bénéficier d'une bourse de sportif de haut niveau. Qu'en est-il ?
- Je n'ai rien perçu comme allocation. Et à cet effet, je m'interroge sur la nécessité de poursuivre ou non la compétition sans moyens financiers. L'argent du sport gabonais est principalement dirigé vers l'équipe nationale fanion de football. Et les autres ne bénéficient d'aucun soutien réel de la part de l'État. D'où ma question de savoir quelle place occupe le sport dans notre pays.
Aux mois de juin et juillet prochains , il y aura les Championnats d'Afrique d'athlétisme au Ghana et les Jeux du Commonwealth en Écosse. Comment préparez-vous ces compétitions ?
- D'ici au mois de novembre, avec le reste d'argent encore à ma possession, je vais retourner en Afrique du Sud pour me préparer dans la perspective de ces deux compétitions. La famille compte également m'aider dans ce sens.
N'avez-vous pas l'impression d'avoir été abandonné par l'État ?
- Ce n’est pas une impression, mais une réalité !
Dans ce cas, pourquoi ne pas abandonner et faire autre chose pour gagner votre vie ?
- On ne met pas prématurément un terme à sa carrière, qui plus est une passion du fait de l'absence de moyens financiers. Et on se bat pour atteindre des objectifs avec les moyens dont nous disposons. Lors des meetings en France, nous recevons quelques récompenses en numéraires selon la médaille. Cette petite source de motivation me donne l'espoir que demain sera meilleur.
Un mot à l'endroit de nos autorités
- Dans beaucoup de pays, le sport est devenu une industrie qui capte beaucoup de financements. Les sportifs de haut niveau font vivre de nombreuses familles en créant des entreprises. Ici, que valent nos sportifs ? Rien du tout ! C'est mon mot à l'endroit de nos autorités.
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