Aller au contenu principal
Sur le Net

Gratuité de la scolarité : des frais qui subsistent en coulisses

Gratuité de la scolarité : des frais qui subsistent en coulisses

La mafia ! L'une des mesures phares de l'alors président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, instaurant la gratuité de la scolarité dans les établissements publics, avait été largement saluée par les populations gabonaises. Cette initiative visait à démocratiser l’accès à l’éducation et à alléger considérablement le poids financier qui pèse sur de nombreuses familles.

En théorie, les parents d’élèves ne devraient désormais s’acquitter que d’un montant symbolique de 2 000 francs CFA, destiné à l’Association des parents d’élèves (APE). Bien sûr, cette somme n'est pas conditionnée à l'inscription ou réinscription d'un élève. Mais sur le terrain, la réalité s’éloigne davantage de cette promesse, comme au lycée Paul-Emane-Eyeghe d'Oloumi et bien d'autres.

De nombreux témoignages font état de frais d’inscription allant jusqu’à 20 000 francs CFA, exigés dans de nombreux établissements publics, en particulier dans les écoles primaires. Sur les réseaux sociaux, des voix s’élèvent pour dénoncer ces pratiques, sans que le ministère de tutelle ne recadre ses agents. Si les protestations ne sont pas encore massives, elles suffisent à alerter l’opinion publique sur une anomalie qui mérite l’attention du ministère de l’Éducation nationale.

Derrière cette situation, se cache un problème structurel plus profond. Selon plusieurs sources au sein du corps enseignant, ces frais " officieux " seraient perçus pour compenser l’absence de dotations matérielles. " Depuis la mise en oeuvre de la gratuité, nous n’avons plus de budget pour acheter les fournitures de base : cahiers administratifs, craie, papier pour les photocopies… Rien ne vient ", confie un chef d’établissement sous couvert d’anonymat.

Cette réalité soulève une question cruciale : comment garantir une gratuité effective et durable de l’enseignement sans mécanismes de compensation financière clairs et suffisants pour les établissements ? Faute d’un accompagnement budgétaire adéquat, certaines directions scolaires se voient contraintes d’improviser des " frais de fonctionnement " pour assurer un minimum de services.

Pour l'heure, aucune communication officielle n’a été faite par les autorités à ce sujet.

random pub

Publicom
Publicom
https://www.union.sonapresse.com/form/contact
Logo