Élections couplées : Ensemble pour le Gabon détonne par son retrait

Au terme des élections locales et du 1er tour des législatives, le parti Ensemble pour le Gabon (EPG) a décidé, fidèle à ses convictions et pour marquer sa cohérence politique, de se retirer d'un processus électoral qu'il juge "biaisé". Il regrette que ses avertissements (notamment le report des élections du 27 septembre dernier, formulé par son président auprès du chef de l'État, le 18 septembre) n'aient jamais été pris en compte et estime que l'organisation de ces élections a simplement confirmé ce qu'il redoutait.

Pour nombre d'internautes, Alain-Claude Bilie-By-Nze fait juste du Bilie-By-Nze. Au point de brouiller sa stratégie et de donner l'impression d'une fuite en avant.

"Je ne comprends rien dans cette stratégie. Pourquoi ne l’avoir pas fait avant le début du scrutin, c’est-à-dire avant le 27 septembre ? À ce moment-là, cela aurait eu plus de sens. Maintenant que le premier tour est terminé, je ne sais même pas si vous avez un seul candidat qui repart pour le second tour. Est-ce que ce n’est pas un moyen de se défiler et de venir après nous faire croire que vous n’avez pas participé aux élections ?", se demande W. Mbigou.

Et comme toujours, dès qu'il s'agit de Bilie-By-Nze, certains se font procureurs et refusent de lui accorder le moindre crédit. Pour Magambou, sa présence au sein de l'ancien pouvoir lui a retiré toute légitimité.

"Je tiens à rappeler au président d'EPG que lors des élections présidentielles de 2009, 2016 et 2023 qui ont été toutes frauduleuses, il a été membre des différents gouvernements. Soit 14 ans de présence dans les différentes équipes. En ce temps-là, a-t-il abandonné les différents postes ministériels qu'il avait occupés au nom de la transparence qu'il brandit haut et fort aujourd'hui ? Il est bien resté dans des gouvernements de voleurs, de pilleurs et d'assassins durant 14 ans. Que retenir de quelqu'un qui a fermé les yeux sur toutes les fraudes de 2009 à 2023 et vient jouer les intéressants aujourd'hui parce qu'il n'est plus au pouvoir ? S'il te plaît, prêche pour ta chapelle", dénonce-t-il.