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Économie

Edgard Moukoumbi : "Objectif 3 000 km de routes bitumées durant ce septennat"

Pour le ministre Edgard Moukoumbi, le gouvernement s’attelle à trouver des réponses aux attentes des usagers de la route.

L'Union. En arrivant à la tête du ministère des Travaux publics et de la Construction, quels sont les objectifs qui vous ont été assignés ?

- Edgard Moukoumbi : Ils sont de deux ordres. Il faut d'abord avancer dans des grands chantiers sur les routes nationales. Et le deuxième objectif concerne les voiries urbaines, aussi bien du Grand Libreville que de l'intérieur du pays. Derrière, l'ambition, au niveau de la capitale gabonaise et ses environs, est d'améliorer la mobilité et de fluidifier le trafic. Cela passe par la construction de nouvelles routes, notamment les voies de contournement qui sont en cours de réalisation. Dans ce même esprit, nous devons poursuivre et finaliser les travaux des voiries entamés sous la Transition.

Quid, précisément , d es chantiers initiés sous la Transition, sans de réelles clauses contractuelles ?

- Il y a eu des choses qui devaient être faites obligatoirement, le pays étant dans une sorte d'état d'urgence. Je loue le courage et la volonté du chef de l'État d'avoir pris le taureau par les cornes, pour nous permettre d'avancer dans certains domaines. Il nous revient maintenant de les normaliser. Nous pensons que tout cela va être formalisé dès 2026, car il est fondamental que les chantiers soient bien planifiés et les financements sécurisés, afin que tout ce qui va se faire puisse l'être sans à-coups. C'est donc ce à quoi s'attelle le gouvernement dans son ensemble.

Le Gabon c'est 10 344 km linéaires, moins de 30 % bitumés. Comment comptez-vous inverser la courbe ?

- Au cours de ce septennat, l'objectif pour nous est de bitumer 3 000 km de routes. C'est faisable. De 1960 à 2025, nous n'avons qu'un peu plus de 2 700 km aménagés. Si nous arrivons à réaliser 3 000 km de routes bitumées, ce sera déjà quelque chose de bien. Et nous y arriverons. Nous avons également l'objectif de construire de nouvelles routes, conformément à la vision du président de la République, pour renforcer la qualité du patrimoine routier national.

Vous parlez des nouvelles routes. Où en sommes-nous avec les projets Makokou- Okondja, Alembe-Lopé- Mikouyi et Lebamba-Mbigou-Malinga-Molo ?

- Les travaux ont déjà commencé au niveau du terrassement à Alembe-Lopé-Mikouyi. C'est un projet long de plus de 300 km qui va desservir quatre provinces. Longtemps annoncée, cette route va finalement se faire. Le terrassement a également commencé à Lebamba-Mbigou- Malinga. Pour ce qui est de Makokou-Okondj a , nous sommes pour l'instant en phase de finalisation pour que les travaux démarrent de manière effective. Cela dit, ce sont trois projets vraiment structurants. Les financements sont déjà sécurisés pour la première phase. Il n'y a donc pas d'inquiétudes à se faire.

Le Gabon est en chantier. À quel stade se trouvent les grands travaux lancés depuis 2023 ?

- La route est au coeur du développement, au coeur du septennat du président Brice Clotaire Oligui Nguema. L'objectif reste focalisé sur les réalisations. Sur les trois derniers mois, nous sommes à un peu plus de 30 km de routes réalisées. Les travaux avancent très bien, tant à Libreville avec le Boulevard de la Transition et la voie de contournement Abaga-Bikelé, qu'à l'intérieur du pays avec Ovan-Makokou, Oyem-Assock- Medzeng et Ntoum-Cocobeach. Ce sont des choses visibles qui nous rassurent. Mais, il n'y a pas que les routes. Nous avons aussi d'autres réalisations, à savoir la passerelle piétonne de la SNIOwendo déjà livrée et celle du PK 13 qui est en voie d'achèvement.

Qu'en est-il des chantiers à l'arrêt comme Bifoun-Ndjolé, Bifoun-Lambaréné, Ndendé-Tchibanga et Tchibanga- Mayumba ?

- Concernant l'axe Bifoun-Ndjolé, les travaux étaient arrêtés avec tout ce qu'on peut imaginer comme désagrément. Nous avons dû réagir pour le rendre praticable, avec la direction provinciale du Moyen-Ogooué. Pour le moment, c'est l'entreprise Sogea qui a le marché. Nous espérons trouver rapidement un consensus pour la reprise et l'achèvement des travaux. Il en est de même pour les tronçons Ndendé-Tchibanga et Tchibanga-Mayumba. Ce sont des petits linéaires qui restent à faire. Là également, des discussions sont en cours avec l'entreprise, mais aussi au niveau de l'État avec le ministère en charge des Finances qui est en train de voir comment mobiliser et dégager des fonds pour finaliser ces chantiers.

La connexion des territoires passe par l'aménagement de grands axes comme Yombi- Mandji-Omboue, Kougouleu-Medouneu-Bibasse et Mouila- Mimongo-Koula-Moutou. Font-ils partie de vos priorités ?

- Bien sûr ! Nous avons signé des conventions pour ces axes-là, en particulier pour Yombi-Mandji- Omboue où le partenaire a déjà confirmé son intérêt. Pour Mouila-Mimongo-Koula-Moutou, nous avons eu des échanges bien avancés pour finaliser la contractualisation avec une entreprise locale. Nous espérons que tout sera signé d'ici fin 2025.

Malgré l'acquisition d'engins, la régie peine à se déployer sur le terrain. Pourquoi ?

- Nous avons reçu une importation dotation grâce au chef de l'État. Mais tout n'est pas encore effectivement optimal. Nous sommes confrontés à un problème de disponibilité des ressources humaines. Il fallait d'abord former les équipes pour l'utilisation de ces nouveaux engins. Les causes sont le gel des recrutements à la Fonction publique pendant 10 ans, la perte de la main-d'oeuvre avec les départs à la retraite, les décès ou encore les personnes qui sont allées voir mieux ailleurs. Le ministère des Travaux publics avait déjà été décapité, nous remercions le président de la République de l'avoir restauré. Nous avons reçu du matériel que nous sommes en train de répartir dans les directions provinciales et les subdivisions.

Quelle sera la place de l'entreprise dans l'entretien routier ?

- Il y aura toujours les travaux en entreprise, car la régie ne peut pas tout faire. Et c'est là où intervient le rôle du Fonds autonome national d'entretien et d'investissement routier (FANEIR), pour accompagner l'État dans ses opérations en régie et le financement des travaux en entreprise.

Le bassin-versant de Terre-Nouvelle est en voie de finition. Quel sort votre département réserve-t-il à ceux de Gué-Gué et Lowé-IAI ?

- Rassurez-vous, nous y sommes. L'UCET (Unité de coordination des études et des travaux, Ndlr) est là pour finaliser les études d'aménagement de ces bassinsversants. En lien avec celui de Terre-Nouvelle, nous avons livré la première phase du PCR de Bikelé-Nzong. Nous avons demandé au chef de l'État l'accord de poursuivre la finalisation du prêt de 20 milliards de FCFA avec la Banque de développement des États de l'Afrique centrale (BDAEC), pour continuer ce vaste chantier, après l'avoir réexaminé. Les fonds sont plus ou moins disponibles, il nous suffit de finaliser les études d'aménagement de ces bassins-versants et du PCR de Bikelé-Nzong.

Qu'en est-il du vaste programme de modernisation des ouvrages de franchissement ?

- Le Gabon compte près de 1 000 ponts en bois. Dans notre plan stratégique, l'ambition pour ce septennat est de remplacer 200 ponts en bois en ouvrages définitifs.

Au terme de notre entretien, que diriez-vous aux Gabonais ?

- Je voudrais demander aux Gabonais de faire confiance au chef de l'État et au gouvernement de la République. Les efforts vont continuer à se déployer. C'est dans ce sens que le ministère des Travaux publics a encore reçu, récemment, des camions dans le reliquat qui restait chez notre fournisseur. Nous avons naturellement du personnel que nous allons renforcer pour nous mettre en mouvement. Le ministère des Travaux publics et celui de la Fonction publique travaillent de concert sur ce dossier.

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