On ne peut même plus parler de cote d'alerte d'autant que celle-ci a été depuis longtemps dépassée. La présence de produits (même les plus toxiques) dans tous les milieux ne connaît aucune limite. S'ils se sont imposés au marché, c'est en raison aussi de plusieurs facteurs qui tiennent tant de leur coût que de leur accessibilité qui, il faut le dire, frise une certaine agressivité commerciale. Pourtant, il y a un danger réel pour peu que l'on veuille bien cerner tous les contours de cette activité si courante qu'elle devient familière.
D'abord, leur très grande présence sur le marché dénote d’une vraie absence de contrôle des autorités compétentes pour définir leur coefficient de dangerosité, donc des dispositions indispensables à prendre à leur utilisation. Car penser que les " tuez les rats " vendus à la sauvette jusque dans les restaurants ne peuvent pas rencontrer des oreilles malveillantes relèverait de la pure naïveté. Un encadrement de la vente, voire de la consommation de ces articles, restreindrait sans aucun doute leur usage effréné.
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De la Gare routière au marché Mont-Bouët et dans tous les autres sites de commerce du Grand Libreville, ceux-ci pullulent au point qu'on jette un regard indifférent sur leur nature, ce qui a pour conséquence de décupler leur intérêt pour les ménages. Et on en trouve de tous genres : produits de ménage, de dératisation, de désinfection, etc. À cette échelle, il n'est pas étonnant que des dérapages soient enregistrés. Tel enfant est décédé à la suite d'une confusion de l'un de ces produits laissé à sa portée pour un autre comestible.
Il n'est pas prudent que de tels articles soient mis en circulation en aussi grand nombre, au vu et au su des agents du ministère du Commerce, qui n'initient aucune action pour y mettre le holà. Des mécanismes de contrôle doivent être mis en place pour intervenir en vue de brider à jamais cette grande vague de toxicité qui court les rues.
Aussi revient-il au département du Commerce de mener la réflexion rigoureuse sur cet épineux sujet pour éviter une expansion des drames due à la présence trop forte de ces produits, certes utiles pour éradiquer certains fléaux, mais très nuisibles, au final. Pourquoi ne trouverait-on pas ces produits uniquement dans les grandes surfaces souvent soumises au contrôle et vérification des administrations compétentes quand on veut les acquérir ?
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