C'est au terme d'une audience euve (19 heures d'horloge) que le verdict a été rendu par la Cour criminelle spécialisée, notamment dans le dossier Sylvia Bongo et Noureddin Bongo-Valentin où comparaissaient également Ian Ghislain Ngoulou, Ali Saliou Mohamed, Abdoul Oceni Ossa, Jessye Ella Ekogha, Cyriaque Mvourandjami, Steeve Nzegho Dieko, Jordan Camuset, Gisèle Yolande Mombo, Kim Un, Gabin Otha Ndoumba.
Les délibérations de la Cour portent d'abord sur les deux mandats de dépôt décernés à l'audience à l'encontre de Jessye Ella Ekogha (10 ans de réclusion criminelle, dont 7 avec sursis et 25 millions de FCFA d’amende) et Otha Ndoumba Gabin (3 ans de prison, dont 1 avec sursis, et 5 millions de FCFA d’amende) ; Steeve Nzegho Dieko, lui, est blanchi de toutes les infractions qui lui étaient imputées.
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Les autres condamnations varient d'un accusé à l'autre : Jordan Camuset (3 ans de prison avec sursis, et 5 millions de FCFA d’amende) ; Oceni Ossa Mohamed et Ali Abdoul Saliou (15 ans de prison chacun, dont 5 avec sursis, et 10 millions de FCFA d’amende) ; Ian Ngoulou (15 ans de prison, dont 5 avec sursis, et 10 millions de FCFA d’amende) ; Kim Un (5 ans de prison, dont 2 avec sursis, et 50 millions de FCFA d’amende) ; Yolande Gisèle Mombo et Cyriaque Mvourandjami (26 mois de réclusion et 25 millions de FCFA d’amende chacun) et Otha Ndoumba Gabin qui écope de 3 ans de prison, dont 1 avec sursis et 5 millions de FCFA d’amende.
En sus de ces peines pénales, la Cour les a également condamnés aux réparations et con scations de leurs biens, exigeant des accusés le remboursement au titre du préjudice subi par l’État ainsi qu'il suit : Oceni Ossa Mohamed (6,4 milliards de FCFA) ; Ali Abdoul Saliou (6 milliards) ; Ian Ngoulou (1 milliard) ; Jessye Ella Ekogha (295 millions) ; Kim Un (50 millions) ; Cyriaque Mvourandjami (25 millions) et Jordan Camuset (10 millions).
Tous étaient poursuivis pour des infractions de détournement de fonds publics, complicité de détournement de fonds publics, corruption active, concussion, faux et usage de faux, contrefaçon des sceaux de la République, contrefaçon des imprimés officiels, usurpation de titre et de fonction, trouble aux opérations d'un collège électoral, association de malfaiteurs et blanchiment des capitaux. Des charges que la partie civile n'avait pas manqué d'étayer par des arguments tirés des pièces des dossiers en sa possession. Ce que la défense a battu en brèche, relevant souvent des entorses à l'instruction et dénonçant ce qu'elle a qualifié de " vacuité " pour le contenu de certaines accusations.
Pendant tout le déroulement de ce procès, le Ministère public a fait la démonstration " qu'effectivement, un trou béant a été creusé dans les finances publiques par des prédateurs qui, aujourd'hui, sont devant la Cour criminelle ".
En effet, de fortes sommes d'argent ont circulé entre de nombreuses mains jusqu'à susciter de la répulsion dans l'opinion. D’autant plus que le maître des poursuites a évalué ces distractions massives en " plusieurs dizaines, voire centaines de centres de santé, d'écoles, d'orphelinats, voiries aménagées… qui auraient pu être réalisés avec tout cet argent. "
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