Le siège de 6e adjoint au maire du nouveau bureau du Conseil municipal de Libreville est-il vacant à la suite de l'exclusion de Nicolas Moussotsi Moussavou des rangs du Parti démocratique gabonais (PDG) par la Commission centrale de discipline et des promotions (CCDP) de cette formation politique le 12 novembre dernier ?
En tout cas, les dispositions de l'article 270 de la loi organique portant Code électoral en République gabonaise disposent qu’"en cas de démission ou d'exclusion dans les conditions statutaires d'un membre d'un Conseil du parti auquel il appartient au moment de son élection, et si ce parti a présenté sa candidature, son siège devient vacant à la date de sa démission ou de son exclusion"
Élu conseiller municipal au 2e arrondissement de Libreville sous la bannière du PDG, Nicolas Moussotsi Moussavou, dont la candidature audit bureau a été portée, selon la CCDP, par l'Union démocratique des bâtisseurs (UDB), tombe-t-il sous le coup de ces dispositions ?
Quoi qu'il en soit, il lui est reproché de s'être présenté le 9 novembre dernier en lieu et place de Félix Andy Makindey Nze Nguema, candidat officiellement investi par le PDG. Une " situation inédite " constitutive d'une " preuve d'indiscipline notoire " à l'égard de la hiérarchie de ce parti. Et face à laquelle, la CCDP s'est montrée ferme. D'autant plus que M. Moussotsi Moussavou n'a pas déféré à la convocation de cette instance pour faire valoir ses droits à la défense, tels que prévus par les textes régissant son fonctionnement.
Une attitude de " défiance et d'insubordination " suffisamment grave. Tant ces comportements constituent, selon la CCDP, des " délits d'atteinte à l'unité du parti, à la sécurité et à l'ordre public ; de déclaration de candidature dissidente, d'intelligence avec l'adversaire, d'actes contraires à la probité et la morale politique. D'inobservation des dispositions des articles 11,12,13 et 14 des Statuts, de comportement de nature à entraîner l'échec du candidat investi ou soutenu par le parti ".
Bref, le PDG semble avoir mésuré la portée de sa décision. En tout état de cause, c'est lundi prochain que le nouveau président du Conseil municipal de Libreville, Pierre Mathieu Obame Etoughe, devrait être installé dans ses fonctions par le ministre de l'Intérieur.
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