La Conférence internationale des marchés d’assurance (CIMA) a ouvert hier, au siège de l’institution à Libreville, les travaux de la 122e Session ordinaire de la Commission régionale de contrôle des assurances (CRCA). Organisées du 8 au 13 décembre, ces assises se déroulent à huis clos et visent à renforcer l’assainissement du marché, la stabilité financière et la protection des assurés.
Cette session statutaire revêt un caractère stratégique. En effet, les experts examineront une série de dossiers techniques cruciaux, dont le suivi des sociétés d’assurance, l’évaluation de l’exécution des injonctions antérieures et l’analyse des plans de financement et de redressement. Ils étudieront également les demandes d’agrément ou d’extension d’agrément de nouveaux acteurs appelés à intégrer un marché où la solidité financière est désormais un impératif. Les questions de gouvernance seront aussi au centre des échanges, à travers l’examen des candidatures aux postes de direction et la définition des perspectives de surveillance rapprochée.
Pour le président de la CRCA, Mamadou Sy, cette session illustre une fois de plus l’exigence de rigueur portée par l’institution. '' Depuis la création de la CIMA, le Gabon a toujours apporté sa pierre à l’édifice. Tous les points inscrits à l’ordre du jour seront examinés avec attention et feront l’objet de décisions à l’issue des délibérations'' , a-t-il assuré. Représentant le ministre d’État en charge de l’Économie et des Finances, le directeur de cabinet Blaise Abel Ezo’o Engolo a souligné, quant à lui, le contexte particulier dans lequel s’ouvrent ces travaux. Il a rappelé que le marché gabonais des assurances reste en décalage avec les exigences du Code CIMA : '' Il demeure marqué par une croissance molle, une capitalisation insuffisante, un taux de pénétration faible et une externalisation massive des primes dans les secteurs à forte valeur ajoutée '', a-t-il déploré.
Les conclusions attendues devront permettre de consolider la solvabilité des compagnies, d’améliorer la gouvernance et de clarifier le cadre réglementaire, afin de soutenir une croissance saine du secteur et de mieux protéger les assurés.
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