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Économie

Boissons : flambée des prix dans le Grand Libreville

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DEPUIS quelques jours, les prix de plusieurs boissons de la Société des brasseries du Gabon (Sobraga), connaissent une hausse considérable. Chez les revendeurs. Les coûts varient désormais d'un arrondissement à un autre. D'un bar à un autre. 

Ça y est ! la Société des brasseries du Gabon (Sobraga) vient (enfin) de communiquer à sa clientèle la nouvelle grille tarifaire des différentes boissons qu'elle produit. Et ne laissant aucun choix à ses nombreux consommateurs. C'est à prendre ou à laisser. Il faut s'y soumettre. Dans cette augmentation, presque toutes les boissons ont pris l'ascenseur. Autrement dit, les prix ont été revus à la hausse. Le pack d'eau minéral Andza qui, par exemple, coûtait 3 000 francs CFA, a vu son prix passer à 3 300 francs dans les grandes surfaces. Et 3 600 francs chez les petits détaillants du quartier.

La bouteille d'eau Andza de 1,5 litre qui était vendue au détail à 500 francs est acquise aujourd'hui à 550 francs dans les grandes surfaces et à 650 francs chez certains épiciers de certains quartiers. Voire 700 francs chez d'autres… plus gourmands. "Depuis plus de deux semaines que nous avons reçu la livraison des marchandises, le coût du pack d'eau Andza a connu une augmentation de 300 francs, et la bouteille de 1,5 litre à 50 francs en plus", expliquent les gérantes des supérettes Ckdo.

Tout en prenant soin de préciser que les prix des autres eaux de table locales comme Origen, Alphonsine restent inchangés. Par contre, il y a une rupture d'eau de table Akewa produite par la Sobraga sur leurs étals depuis plus d'un mois. Du côté des bières, l'on note aussi une augmentation pour certaines. Chez le grossiste du dépôt de boissons du quartier Nkembo, dans le 2e arrondissement de Libreville, et celui du Bas de Gué-Gué dans le 1er, les deux disent ne pas avoir de décisions à prendre. "Nous sommes dans une chaîne de valeurs. Nous vendons par rapport aux prix qui sont fixés par la Sobraga. Les livraisons de boissons de la semaine dernière ont connu une augmentation. Le prix du casier de Régab reste inchangé (5 200 francs), les prix des casiers de Castel, de Dopel, de 33 export sont passés de 5 500 à 6 600 francs ; le casier de Beaufort est passé de 9 200 à 10 000 francs ; celui de Guiness de 12 900 à 14 000 francs. Et les différentes boissons non alcoolisées : Fanta, World Cola, Orangina, toute la gamme Djino (pamplemousse, cocktail, etc.) restent inchangées à 4 500 francs le casier.

" Si les choses sont claires chez les grossistes, les détaillants eux, profitent de la confusion pour appliquer leurs prix. Il est donc difficile de connaître les véritables coûts lorsqu'on se retrouve dans un petit restaurant du quartier, un bar, une boîte de nuit ou autres débits de boissons. Au quartier Nzeng-Ayong, dans la zone dite Fin-goudron, Mme Natacha vend toutes les boissons à 1 500 francs dans son petit restaurant. Au quartier Bas de Gué-Gué, le couple Valentin vend la bière Régab à 500 francs comme avant, alors que d'autres bars dudit quartier, elle est revendue à 700 francs. La bière Castel est passée de 600 à 700 francs, la Dopel et la 33 export de 700 à 800 francs, la petite bouteille de Guiness est passée de 900 à 1 200 francs. Dans cette situation qui apparaît comme un véritable méli-mélo, les regards sont tournés vers les pouvoirs publics qui devraient examiner le problème et déterminer les prix en fonction des catégories des points de vente.

Jean MADOUMA

Libreville/Gabon

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