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Sport

Athlétisme/Lancer du marteau : Kenza Falana, un avenir en suspens ?

Kenza Falana, médaillée d’argent au lancer du marteau. © DR

Fraichement médaillée d’argent lors de la 3e édition des Championnats d’Afrique U18 et U20 d’athlétisme, Kenza Falana a décroché le titre de vice-championne d’Afrique junior au lancer du marteau. À seulement 18 ans, l’athlète gabonaise s’impose déjà comme l’une des grandes révélations du continent, et un espoir majeur pour le sport national.

C’est à Abeokuta (Nigeria) que Kenza a brillé le 21 juillet dernier, en lançant le marteau à 55,42 mètres lors de la finale du concours. Ce résultat, très proche de son record personnel de 57,50 mètres (record du Gabon), confirme sa progression vers une qualification possible aux Championnats du monde U20, prévus en août 2026 à Hayward Field, aux États-Unis. Une trajectoire prometteuse qui pourrait également la mener jusqu’aux Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. Mais cette ascension, aussi impressionnante soit-elle, repose presque entièrement sur les épaules de sa mère.

Car à ce jour, Kenza ne bénéficie d’aucun soutien institutionnel. Tous les frais des compétitions, déplacements, équipements sont assumés par sa mère, qui se bat seule pour maintenir sa fille dans l’élite. Une charge devenue insoutenable. " Kenza n’est pas seulement une athlète prometteuse. C’est aussi une étudiante sérieuse, bilingue, disciplinée, qui s’investit pleinement dans ses études comme dans son sport. Elle s’entraîne au pôle d’excellence Athletica, aux côtés d’athlètes de niveau international. Mais les coûts liés à cette structure sont désormais hors de portée pour notre famille ", confie la mère de l’athlète. À court terme, sa participation aux Mondiaux U20 est compromise.

Pour espérer y être, il faut couvrir les frais impayés de la saison écoulée, régler l’inscription pour la saison prochaine estimée à 10 000 euros (6,5 millions de francs) et assurer une rémunération minimale à son entraîneur, dont l’engagement ne suffit plus à compenser le manque de moyens. Sans soutien concret, Kenza Falana risque de disparaître des radars internationaux non pas par manque de talent, mais faute d’accompagnement. Aujourd’hui, l’appel est lancé aux autorités compétentes, au ministère des Sports et aux partenaires privés : accompagner Kenza, c’est investir dans l’avenir du sport gabonais. Elle incarne cette jeunesse rigoureuse, déterminée et brillante qui fait rayonner le Gabon à l’étranger. Ne laissons pas le manque de financement briser cet élan.

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