Aller au contenu principal
Politique

Assemblée nationale de la Transition : faut-il reléguer les groupes parlementaires ?

Marcel Libama

Entre émotion et fierté, les députés de la Transition ont bouclé leur mandature, hier, au Palais Léon-Mba. Deux années de collaboration s’achèvent, marquées par une expérience inédite dans l’histoire parlementaire du Gabon. Certains reprendront le chemin de l’hémicycle dès lundi prochain, après leur élection ou réélection lors des législatives de septembre et octobre derniers.

" Pendant deux ans, la Maison du Peuple a été notre cadre d’action, mêlant contestation et proposition ", a confié Marcel Libama. " Nous avons beaucoup appris de cette Assemblée de la Transition. La suite appartient désormais aux générations futures ", a déclaré, de son côté, Romain Mouele Mouele, représentant les militaires.

Mais au-delà des adieux, une question institutionnelle s’invite dans le débat : faut-il repenser la hiérarchie des organes de l’Assemblée nationale et, notamment, reléguer les groupes parlementaires ? Le sujet a été soulevé par Paul Biyoghe Mba, représentant des partis politiques. Il rappelle qu’au Gabon, depuis la 8e législature de 1990, les groupes parlementaires figurent après le Bureau et avant les Commissions permanentes. Une organisation qu’il juge dépassée.

" Un Parlement peut fonctionner sans groupes parlementaires, mais jamais sans Commissions ", estime-t-il, citant l’exemple de l’Assemblée de Transition, qui n’a reposé que sur ces dernières. S’inspirant des modèles américain, allemand ou britannique, il plaide pour une réforme structurelle : porter le nombre de Commissions de six à dix, pour encadrer les 145 futurs députés. À terme, selon lui, la baisse du nombre de partis représentés rendra les groupes parlementaires moins pertinents.

Un avis loin de faire l’unanimité. Député de la Transition, Lionel Ella Engonga a estimé que les groupes parlementaires sont essentiels. " Peut-être qu'avec des groupes parlementaires on aurait donné davantage parce que parfois on n'arrivait pas à nous exprimer parce qu'il n'y avait pas de groupes parlementaires ", a-t-il relevé.

Entre efficacité institutionnelle et pluralisme politique, le débat est ouvert. Aux nouveaux élus de décider si les Commissions doivent désormais primer sur les groupes parlementaires ou si ces derniers restent le coeur battant de la Représentation nationale.

random pub

https://www.union.sonapresse.com/form/contact
Abonnement Annuel L'Union
Publicom
Logo