En avril dernier, une rumeur grandissante enflammait la toile : des sujets étrangers auraient fait entrer plus de 150 véhicules de la marque Toyota Yaris pour concurrencer le projet " Taxi Gab+ " lancé par les autorités gabonaises. À la suite de celle-ci, une opération d’identification et d’immobilisation des véhicules va être effectuée, conduite par les services de police et de la gendarmerie nationale.
Sans base légale, sans motif valable, les conducteurs de ces véhicules vont être invités à tour de rôle à subir des interrogatoires dans le but de démêler le faux du vrai. Lors des premiers jours et des premières semaines, les intéressés seront informés de l’ouverture d’une enquête (sans document officiel), initiée par le " haut ", selon les dires des enquêteurs.
Impliqué au premier chef dans cette situation, le collectif des propriétaires de ces véhicules, des Gabonais, va interpeller le chef de l’État, pour qu’une médiation puisse être envisagée, d’autant que ces derniers disposent de l’ensemble des preuves justificatives nécessaires pour mener leur activité commerciale en toute légalité. Sans réponse, difficile pour ces compatriotes de se faire entendre.
Et dire que la plupart se sont engagés dans le secteur du transport urbain pour subvenir aux besoins de leurs familles. " Nous sommes désorientés. Aucune communication officielle, nos véhicules ont même été déplacés par les agents des forces de l'ordre. Des véhicules qui circulent depuis plus d'un an au Gabon, aucune réponse des autorités ", fait savoir une des victimes.
Plus de deux mois après le lancement de cette opération, le silence est toujours de mise chez les enquêteurs. Pendant ce temps, plusieurs compatriotes sont laissés sur le côté, réduits à un chômage "technique" forcé. En même temps, en parcourant certains quartiers de Libreville, de nombreux véhicules de cette même marque Toyota Yaris ont recommencé à circuler sans être inquiétés. D’où la question : à qui profite l’injustice ?
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