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Faits divers & Justice

Affaire Sylvia et Noureddin Bongo : trêve de bavardages !

Eddy Narcisse Minang

Les accusés Sylvie Aimée Marie Valentin-Bongo Ondimba et Noureddin Bongo Valentin, dont le procès se tiendra à partir du 10 novembre dans le cadre de la session criminelle spéciale, ont-ils mis leur conseil gabonais Me Gisèle Eyue Bekale dans l'embarras ? À cette interrogation, on ne peut répondre que par l'affirmative. Et pour cause. Poursuivis pour détournement de biens publics, blanchiment des capitaux, concussion et plusieurs autres crimes économiques, l'épouse et le fils du président déchu ont choisi de ne pas déférer à leur convocation en présentiel à la barre. D'où l'option de les juger par contumace.

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À LIRE : Sylvia et Noureddin Bongo : le procès se tiendra !

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L'un des avocats français de la famille Bongo, en l'occurrence Pierre-Olivier Sur, ayant désapprouvé le fait que ses clients reviennent au Gabon pour cette audience pour le moins historique, toute la pression liée à la défense des intérêts de ces derniers retombe naturellement sur les épaules de Me Gisèle Eyue Bekale dont les propos tenus dans sa récente sortie (L'Union du 30 octobre au 2 novembre) auront été quelque peu surprenants. Au regard de ce que celle-ci dénonce d'emblée le fait que les conditions d'un procès juste et équitable ne seraient pas réunies.

De fait, sauf à vouloir faire dans la distraction à sept jours francs de l'ouverture des débats, la partie défenderesse locale gagnerait plutôt à se concentrer sur l'essentiel et à laisser les réactions futiles et oiseuses inspirées par le camp des accusés depuis Paris et Londres. Toute chose qui passe, entre autres, par l'élaboration d'une stratégie de défense solide, en identifiant les faiblesses de l'accusation et les opportunités pour la défense. Mieux, en préparant des arguments solides pour contrer les allégations de l'accusation.

C'est dire que l'heure n'est plus aux procédures dilatoires, qui font passer la justice gabonaise sous la Ve République pour un instrument au service du politique. Car, les faits pour lesquels Sylvie Aimée Marie Valentin-Bongo Ondimba et Noureddin Bongo Valentin sont poursuivis ne relèvent tout de même pas de la chimère. Eux qui, en écartant toute éventualité de retour au pays, se sont exposés au principe du jugement par défaut. Un facteur aggravant en cas de condamnation.

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