L'audience qui se déroule ce mardi au tribunal de Libreville, est marquée par des révélations saisissantes de Kim Oun, ancien garde du corps et proche collaborateur de Sylvia Bongo Valentin.
Extradé pour l’occasion depuis la prison centrale de Libreville, il a décrit un système financier opaque présumé, impliquant l’ancienne Première dame du Gabon et son fils, Noureddin Bongo.
Selon son témoignage, le budget de la campagne présidentielle de 2023 avait été fixé à 80 milliards de FCFA, une somme colossale pour un pays dont les citoyens vivent pour beaucoup dans la précarité. Sylvia Bongo recevrait par ailleurs une enveloppe mensuelle de 2 milliards de FCFA destinée à ses dépenses personnelles, incluant l’achat de bijoux, vêtements et accessoires de beauté.
Ancien chef de la sécurité privé, recruté en 2009 avec un salaire de 2,2 millions de FCFA, Kim Oun affirme avoir perçu des bonus mensuels de 10 millions de FCFA, versés par Noureddin Bongo, illustrant ainsi son implication dans la gestion des affaires familiales.
De plus, il a révélé que Sylvia Bongo et son fils possèdent deux avions loués à l’État gabonais, qui ne dispose pas de compagnie aérienne nationale.
Ces témoignages jettent une lumière crue sur un train de vie hors norme et un présumé dispositif de détournements, renforçant la perception d’un clan présidentiel déconnecté des réalités sociales du Gabon.
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