Franceville : fuite de plusieurs femmes après l'accouchement

Franceville : des mamans fuient de l'hôpital après l'accouchement

LA maternité de l'hôpital de l'amitié sino-gabonaise de Franceville vit depuis plusieurs années, et ce, jusqu'à ce jour un phénomène social pour le moins étrange. La fuite après l'accouchement de nombreuses parturientes. D'une part, il y a les femmes de tous les âges, qui n'ont jamais fait l'objet de visites prénatales pendant leur grossesse, en dépit des facilités offertes par la Cnamgs. De l'autre, des filles âgées de moins de 18 ans qui ne bénéficient pas de la gratuité de l'accouchement.

Le mode opératoire des premières citées ? Elles se présentent à la maternité quand elles sont en travail, sans carnet, sans certificat de grossesse, ni examen prénatal. Et lorsqu'elles ont fini de donner la vie, elles s'enfuient nuitamment. Conséquence : elles n'ont pas d'attestation d'accouchement permettant de déclarer la naissance de leur enfant. Idem pour les mineures de moins de 18 ans, qui paient le ticket modérateur à hauteur de 16 800 francs. Là encore, il se trouve qu'elles n'ont pas souscrit à cette assurance favorable aux personnes économiquement faibles. Dépourvues de moyens permettant de régler les frais d'hôpital, ces parturientes prennent la poudre d'escampette, en escaladant parfois la barrière, avec tous les risques que cela comporte.
"Les cas de fuite sont réguliers. À beau leur expliquer que si elles n'ont pas d'argent, ce n'est pas bien grave, on les laissera sortir, elles n'en font qu'à leur tête. Et après, elles reviennent vers nous, lorsque les enfants ont l'âge d'aller à l'école, ou lorsque ces derniers passent un examen. Vu qu'ils ne possèdent pas d'acte de naissance ", explique Mireille Dibo Ndounou, la directrice de l'hôpital.
La responsable du service maternité, Annique Ollende, tient à son bureau un carton rempli de carnets de maternité des mamans qui ont pris leurs jambes à leur cou. Le résultat, c'est évidemment le nombre élevé d'enfants apatrides.

"J'appelle les femmes à faire leurs visites prénatales quel que soit leur statut sérologique, c'est une question de santé. Les visites, les examens et l'accouchement, même par césarienne, sont gratuits. Celles qui ont fait correctement leurs visites ne paient rien ", insiste Mme Ollende.

N.O.

Franceville/Gabon

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