Panthères du cyclisme : à quand la fin du saupoudrage ?

Panthères du cyclisme : à quand la fin du saupoudrage ?

De la première à la 16e édition de la Tropicale Amissa-Bongo, la préparation de l'équipe nationale du Gabon se résume à une suite de couacs… dans une ambiance toujours délétère ou presque. Voilà qui fait des coéquipiers de Glenn Moulengui, en mise au vert à Calpe en Espagne, de véritables "touristes " ?

 

TANT que la Fédération gabonaise de cyclisme (Fégacy) et le ministère des Sports ne regarderont pas dans la même direction, ne viseront pas le même objectif (la recherche des performances des Panthères), il sera difficile que l'équipe nationale ait une préparation adéquate. Et sans verser dans le scepticisme à tous crins, inutile de penser à des Panthères compétitives lors de la Tropicale Amissa-Bongo qui, cette année 2023, en sera à sa 16e édition. Car pour nombre de spécialistes de la petite reine, l'équipe nationale du Gabon, sans compétitions locales dans les jambes, ne va faire que de la figuration… comme lors des éditions précédentes. " Tant qu'il n'y aura pas de suivi des athlètes gabonais, il y aura toujours des échecs. Car c'est en fonction de son entraînement qu'un sportif démontre son potentiel ", déclarait, à juste titre il y a deux ans, le sélectionneur national Abraham Olano. L'amateurisme et l'improvisation n'ont pas leur place dans le sport.

 

Le coup de gueule du technicien espagnol, qui a protesté dernièrement contre la vétusté des vélos de ses poulains, n'est pas accidentel. Sans matériels adaptés pour mieux se préparer, sans compétition locale, il est difficile de penser aux performances de nos huit Panthères en mise au vert à Calpe (Espagne). Où règne une ambiance délétère. " N'ayant plus de vélos pour s'entraîner, mes partenaires et moi, sans suivi médical notamment, sommes devenus des touristes", a déploré un cadre de l'équipe nationale du Gabon. Lequel, à l'instar de ses partenaires, apprécie, malgré tout, le professionnalisme du sélectionneur national. Pour se faire entendre et mieux exprimer leur désarroi, les internationaux gabonais ont choisi, par l'entremise d'une pétition, d'interpeller la présidence de la République. Objectif : demander de l'aide au chef de l'État, Ali Bongo Ondimba. " (…) Depuis la création de la Tropicale Amissa Bongo en 2006, jamais un cycliste gabonais n'a remporté une étape. Ce qui n'honore pas notre pays.

 

À cause des mesures d'accompagnement qui ne sont pas réunies, nous ne parvenons pas à atteindre les résultats attendus par les populations gabonaises. Pendant ce temps, nous observons une progression des cyclistes africains : le cas des Rwandais, des Érythréens, des Camerounais, etc. ", ont écrit les huit internationaux gabonais. Non sans énumérer les soucis auxquels ils sont confrontés : " absence de coach, manque d'assistance mécanique et médicale, aucune compétition au plan national et au niveau international, la non-prise en compte du projet du technicien espagnol Abraham Olano, etc. ". Pour mettre fin au saupoudrage et éviter une telle escalade verbale, l'organisation du vélo gabonais doit être huilée avec la participation active de chaque maillon de la discipline (fédération, ligues, clubs et tutelle).

 

Le ministère des Sports et la Fégacy, deux entités majeures du développement du cyclisme gabonais, doivent accorder leurs violons. C'est à ce prix que la petite reine peut prendre son envol. La partie de ping-pong entre ces deux parties, à chaque édition de la Tropicale, est sans conteste à l'origine de la descente aux enfers du cyclisme gabonais. Et, par ricochet, de l'équipe nationale. Laquelle, à la longue, devrait penser à se préparer parfois au niveau local, comme le font leurs camarades d'autres pays africains : Rwanda, Burkina Faso, Cameroun, etc.

 

 

MIKOLO MIKOLO

Libreville/Gabon

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