Interview : le Président-directeur général du groupe Éramet

En marge de la cérémonie de la sortie de la 1re promotion de l’Ecole des mines et de la métallurgie de Moanda, la P-DG du groupe Éramet s’est prêtée, sans langue de bois, aux questions de notre envoyé spécial. Augmentation du capital de l’Etat au sein de la Compagnie minière de l'Ogooué (Comilog), vétusté de la voie ferrée gérée par la Société d'exploitation du transgabonais (Setrag), projet de Maboumine, concurrence dans la production locale de manganèse… Autant de sujets qui ont été abordés par Mme Bories.

l’union. Le Gabon vous reprocherait le non respect de certains engagements pris dans une convention signée en 2010. Notamment sa volonté d’augmenter son capital au sein de la Comilog...

 

Christel BORIES : «La convention dont vous parlez a effectivement été signée en 2010. Elle a permis, à l’époque, à l’État gabonais d’augmenter sa participation dans Comilog. Elle est passée de 25 à 29%, grâce à cette convention de rachat qui a expiré en 2015. Éramet et l’État gabonais avaient parlé, à l’époque, de la possibilité du Gabon de monter au-delà de ces 29%, potentiellement jusqu’à 35%. Et si l’État gabonais le souhaitait, ce sont des discussions que nous pourrions rouvrir. Tout a donc été respecté dans les clauses de cette convention. Par ailleurs, il y avait un actionnaire au capital d’Éramet. Il s'agit de CTF, qui avait une participation ayant été vendue en fin 2016 et qui a été reprise par les banques italiennes qui, elles-mêmes, ont vendu leurs participations courant 2017. Aujourd’hui, dans le capital d’Éramet, il y a la famille Duval, l’État français et tout le reste en bourse. Il n’y a pas d’autres actions ou participations à vendre.»

 

 

 Êtes-vous entrés en négociation avec des collaborateurs du chef de l’Etat, en l’occurrence son directeur de cabinet ? 

 

Il n’y a pas de négociation en cours sur quoi que ce soit avec des collaborateurs du président de la République gabonaise, encore moins avec l'Etat lui-même. Nous avons un partenariat depuis longtemps avec l’État gabonais, qui est actionnaire de la Comilog et qui est très actif au Conseil d’administration du groupe. Toutes les décisions de l'entreprise se prennent en accord avec tous les administrateurs représentés au Conseil. Comme souvent, il y a eu des contacts avec l’État gabonais, mais aucune négociation en cours actuellement.

 

 

 

Pourtant, le chef de l'Etat Ali Bongo Ondimba, dans une interview, avait souhaité que le Gabon entre dans le capital d’Éramet en mettant en avant le fait que le Gabon ne peut pas avoir la matière première et ne pas être là où elle se traite et se vend…

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Propos recueillis par Guy Romuald MABICKA


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