Hôtellerie : l’État va céder les structures publiques à des opérateurs privés

Hôtellerie : l’État va céder les structures publiques à des opérateurs privés

Cette nécessité s'impose non seulement par le coût exorbitant de leur entretien, mais surtout par la volonté de l'exécutif de ne pas être juge et partie. Notamment lorsqu'il s'agit de la vérification du respect des exigences requises.

 

C’EST quasiment acté. La gestion des établissements hôteliers à la charge de l'État va être cédée bientôt à des investisseurs privés. C'est ce qu'a laissé entrevoir le directeur général de l'Hôtellerie, Alvaro Mouanga, lors de la rencontre initiée récemment par le chef du département ministériel du Tourisme. " Il est clair que, pour des raisons évidentes, il faut un nouveau mode de gestion des structures hôtelières publiques. Nous allons donc faire un état des lieux du patrimoine de l'État, rechercher les meilleures formules pour pouvoir trouver des investisseurs privés qui, sur la base des conventions ou des contrats, vont récupérer la gestion de ces structures-là ", a-t-il déclaré.

 

À un moment donné de son histoire, l'État gabonais a construit des hôtels dans un certain nombre de villes du pays, du fait de l'absence à l'époque d'investissements privés dans le secteur. Il s'était ainsi constitué un réseau composé notamment des hôtels Mvet Palace à Oyem et Relais Nyanga à Tchibanga, pour ne citer que ceux-là. Auxquels vont s’ajouter de nouvelles structures hôtelières construites dans le cadre de la Coupe d’Afrique des nations 2012, à savoir les hôtes Heliconia. Mais la réalité n'est plus la même aujourd'hui. En effet, face aux difficultés rencontrées par l’État pour assurer la maintenance de ces structures et garantir le paiement régulier des différents personnels, l’option de les confier à des investisseurs privés disposant de beaucoup plus de moyens pour y investir a finalement été retenue.

NOUVEAU* Ainsi, de nouvelles règles ont-elles été établies par les services étatiques sur les conditions d'exercice du métier d'hôtelier. L'État n'ayant pas vocation à agir comme un opérateur économique privé, son désengagement dans le secteur était donc inéluctable. Ceci, en raison de ce que ce même État ne peut pas être juge et partie. Dans la mesure où, s'il continue à administrer ses structures, il sera considéré, à juste titre, comme un opérateur hôtelier qui va lui-même se contrôler. Avec la probabilité que les contrôles menés dans ses propres structures hôtelières soient biaisés et attisent la colère de la concurrence. D'où, au demeurant, le choix de céder la gestion à des privés dont les méthodes devraient contribuer à dynamiser ce secteur d'activité.

 

Cela est d'autant plus vrai que, après constat, la situation actuelle des hôtels de l'État laisse à désirer. Comparativement aux établissements gérés par les opérateurs privés qui connaissent un réel dynamisme, notamment sur la période avant la Covid-19. Lesdits établissements ont globalement affiché un taux de remplissage avoisinant les 80 % de leurs capacités, voire plus. Tout compte fait, la démarche gouvernementale aujourd'hui est que le Gabon favorise, via des investissements privés, une offre hôtelière qui soit évolutive sur la durée. En amenant ceux qui le peuvent ou le veulent à s'installer notamment à proximité des zones d'intérêt touristique. " Dans tous les cas, nous pensons qu’il y a de vraies opportunités sur ce marché de la nouvelle hôtellerie économique ", a estimé le ministre Jean-Norbert Diramba.

 

G.R.M.

Libreville/Gabon

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