Corruption : Encore trop de secteurs gangrenés !

IL n'est pas question pour le Gabon de se complaire dans un confort que pourrait lui procurer le dernier rapport de Transparency International. Lequel fait donc de notre pays le meilleur élève de la sous-région. Car il va falloir qu'il mette les bouchées doubles pour renforcer son dispositif de prévention et de répression contre la corruption et, par extension, l'enrichissement illicite.

En effet, l'inquiétude est d'autant plus grande, au regard de ce que trop de secteurs restent gangrenés par ce phénomène. C'est le cas du secteur forestier où, en décembre 2020, une campagne de sensibilisation menée par la Commission nationale de lutte contre la corruption et l'enrichissement illicite (CNLCEI) a permis de ressortir que les pratiques et les activités classées illégales totalisaient 200 milliards de francs par an. En 2021, relativement au secteur pétrolier, des informations répercutées auprès de la même institution faisaient état du peu de transparence dans l'octroi des permis d'exploitation pétrolière. 

En sus des questionnements sur l'opportunité du recours au gré à gré comme mode de passation des marchés, le train de vie dispendieux de certains agents de l'État et le trafic d'influence dans le processus des études d'impact environnemental. Il est ressorti, concernant les Mines, qui étaient d'ailleurs à l'honneur à la faveur de la célébration en différé de la Journée nationale de lutte contre la corruption, le 9 décembre dernier, que 70 % des pertes identifiées parmi les 10 secteurs prioritaires recensés par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) proviendraient du secteur minier.

Comme la corruption est par essence un phénomène favorisé par la discrétion – les données brutes étant parfois difficiles à obtenir –, à charge pour les acteurs de cette lutte de demeurer très vigilants. Donc, d'orienter prestement leur perspicacité du côté de l'Agriculture, la Santé, l'Habitat, entre autres.

À noter que dans le cadre de la tolérance zéro à l'encontre des criminels financiers, les Forces de police nationale (FPN) ont, en 2021, déféré devant le parquet de la République de nombreux dossiers relatifs à la lutte contre la corruption, l’enrichissement illicite et le détournement de deniers publics dont se sont rendus auteurs des hauts fonctionnaires de l’État à hauteur de près de 2,161 milliards de francs.

Styve Claudel ONDO MINKO

Libreville/Gabon 

 

 

 

 

 

 

 

 

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