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Politique

Projet de Loi fondamentale : Jean-Rémy Yama prône un retour à la Constitution de 1991

Jean-Rémy Yama lors de son point de presse © DR

Le débat autour de la prochaine Loi fondamentale n'en finit plus de susciter les réactions. Plus d'une semaine après la fin des travaux de l'Assemblée constituante, le sénateur Jean-Rémy Yama a, au cours d'une conférence de presse qu'il a animée mardi dernier, marqué ses distances en se déclarant sans ambiguïté favorable à l'application de la Constitution de 1991 en lieu et place du projet élaboré par le Conseil constitutionnel national (CCN) qui sera soumis à l'approbation des Gabonais et Gabonaises dans les jours à venir.

Une position qui, selon de nombreux observateurs, illustre la cohérence qui l'anime depuis l'examen dudit projet par les députés et sénateurs. Ce d'autant plus que, a-t-il indiqué, il fait partie des huit (8) parlementaires qui ont dit non en pensant que les huit cent un (801) amendements apportés "n'étaient pas de nature à nous garantir une bonne Constitution".

Quels griefs formule-t-il à l'en- contre du projet du CCN ? Sans ambages, celui-ci serait "une bombe à retardement en matière de gouvernance", a-t-il indiqué. En ce sens que selon lui, la concentration des pouvoirs aux mains du prochain président de la République pourrait en faire "un dictateur".

De fait, il a appelé le chef de l'État, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, à retirer ce projet soutenu par son entourage mû par des desseins égoïstes. "Le projet de Constitution actuel divise les Gabonais. C'est pourquoi, j'exhorte le président de la République, qui a le dernier mot, à faire en sorte qu'un consensus soit trouvé en adoptant la Constitution de 1991. Ce ne serait pas bien qu'on aille divisés au référendum", a-t-il martelé. Tout en lui réaffirmant son soutien sans toutefois préciser s'il battrait campagne pour le non au référendum à venir.

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