Alain-Claude Bilie-By-Nze, leader de la plateforme politique, Ensemble pour le Gabon, n’a pas pu animer la causerie prévue à Mitzic, lors de sa tournée nationale débutée dans la province de l'Ogooué-Ivindo. La rencontre, qui devait renforcer le lien entre le politicien et les citoyens, a été éclipsée par une tension palpable et des manifestations hostiles dès son arrivée dans la ville.
Mercredi, la situation a rapidement dégénéré : le procureur de la République d'Oyem, accompagné de forces de sécurité, a dû escorter Bilie-By-Nze et sa délégation hors de la ville pour assurer leur sécurité. Stéphane-Germain Iloko Boussengui, membre de la plateforme, a confirmé que cette décision était motivée par l'atmosphère hostile qui prévalait parmi certains habitants.
Les membres de la délégation ont été accueillis par une foule en colère, faisant preuve d'une hostilité inédite. Des slogans tels que "Bilie-By-Nze dehors" résonnaient dans les rues, tandis que des menaces de violence à son encontre étaient proférées par certains manifestants. "Si Bilie-By-Nze traverse là, je lui mets les plombs", a crié l’un d’eux, illustrant une escalade inquiétante de la violence politique.
Ces événements ont suscité une vive indignation sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont exprimé leur désarroi face à ces "pratiques antidémocratiques" qui semblent perdurer dans le pays. Les scènes de chaos, filmées et diffusées, témoignent d’une ignorance alarmante des principes démocratiques fondamentaux.
La situation a été exacerbée par la décision du délégué spécial de la ville d'Oyem, Jean-Christophe Owono Nguema, qui a interdit à Bilie-By-Nze d'animer un meeting, prétextant le non-respect des procédures légales d'organisation. Cette mesure a été perçue comme une atteinte à la liberté d'expression, ajoutant à la frustration des partisans de l'ancien chef du gouvernement.
Dans ce contexte, la classe politique gabonaise semble étrangement silencieuse, laissant planer un doute sur son engagement envers les principes démocratiques. La tournure des événements à Mitzic soulève des questions essentielles sur l'état de la démocratie au Gabon et le respect des droits des citoyens à s'exprimer librement. Les incidents de Mitzic, tragiques et révélateurs, pourraient bien marquer un tournant dans la perception que les Gabonais ont de leur avenir politique.
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