L'issue redoutée par les proches et sympathisants de Léandre Nzue, en proie à des ennuis judiciaires, s'est finalement produite. Reportée la veille, en raison d'un malaise, l'audition du maire de la commune de Libreville devant le parquet de Libreville a eu lieu hier dans les locaux provisoires du Tribunal spécial.
Justice et faits divers au Gabon
Interpellé vendredi dernier par la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire (DGCISM) pour présomption d'association de malfaiteurs, détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux, extorsion de fonds, concussion, corruption passive, chantage, faux et usage de faux, complicité de faux et usage de faux, le maire de la commune de Libreville, Léandre Nzue, et quelques collaborateurs ont été inculpés, puis placés en détention préventive à la prison centrale de Gros-Bouquet. Sitôt après, le procureur de Libreville, André Patrick Roponat, a fait une déclaration que nous reproduisons ci-dessous.
La machine judiciaire s'est emballée vendredi dernier avec l'interpellation, suivie du placement en garde à vue, du maire de la commune de Libreville, Léandre Nzue, pour présomption du crime de "détournement de fonds publics, blanchiment des capitaux et mauvaise gestion".
Les annales du Conseil municipal de Libreville viennent de s'enrichir d'un événement inédit qui risque de porter atteinte à son image. Car, depuis la création de cet organe, jamais son président n'avait été confondu à ce point, ne fût-ce que pour être entendu par un Officier de police judiciaire (OPJ).
Jamais la mairie centrale de Libreville n'avait fait autant parler d'elle de façon négative. Surtout lorsque les faits touchent directement ses hauts responsables.
Un incendie, vite maîtrisé grâce à l'arrivée rapide des sapeurs-pompiers, s'est déclaré dans la nuit du vendredi 4 août dernier, à l'Institut de cancérologie d'Angondjè jouxtant le Centre hospitalier universitaire.
Il a fallu quatre jours pour repêcher le véhicule et le corps sans vie du proviseur du lycée Adiwa de Lambaréné des eaux de l'Ogooué au fond desquelles Nicaise Bourobou s'est retrouvé après une sortie de route sur le pont d'Isaac, le 18 août dernier.
Soupçonné de vol, un jeune Gabonais sans emploi de 21 ans, Léonce Vladimir Djoumbi, vivant au quartier Petit-Paris-III, à Lambaréné, vient d’être mis hors d'état de nuire par les forces de l'ordre.
Une ressortissante béninoise, Lyadi Yesirath Olawoyin, commerçante au marché d'Oloumi, dans le 5e arrondissement de Libreville, a été interpellée en début de semaine par la Police judiciaire (PJ) pour présomption de trafic de peaux de panthère.
Le vol de téléphones portables aux abords des véhicules est devenu un fléau à Libreville et ses environs. Des délinquants, agissant souvent en bande organisée, écument des endroits névralgiques où ils observent leurs potentielles proies comme le ferait l'épervier traquant un poulet dans la basse-cour, avant le moment opportun pour fondre sur lui.