La scène enregistrée le 8 juillet dernier, sur la bretelle qui va du rond-point de la Démocratie à l'ancienne RTG, confirme le degré d'enracinement de ce phénomène à Libreville. Si la police est parvenue à mettre la main sur plusieurs suspects du gang filmé par un amateur témoin du spectacle, ce n'est pas souvent le cas la plupart du temps.
Justice et faits divers au Gabon
Le kévazingo est un bois rare d’Afrique centrale, considéré comme sacré par certaines communautés locales et très apprécié en Asie, notamment pour la réalisation de parquets, escaliers, meubles de luxe.
Le président du Syndicat national du personnel des Eaux et Forêts (Synapef), Didier Atome Bibang, est en garde à vue à la Police judiciaire (PJ) depuis le mardi 6 juillet.
L'affaire concernant l'exploitation illégale du kévazingo, qui a défrayé la chronique l'année dernière, était très attendue au prétoire. Certains croyaient même qu'elle avait été enterrée, vu que le procès tardait à se tenir.
Signe des temps, la sextorsion fait son petit bonhomme de chemin dans notre pays. Les statistiques des services de sécurité révèlent que ce crime existe bel et bien chez nous. Sauf que les personnalités et les hommes d'affaires, qui en sont les principales cibles, préfèrent verser de fortes sommes d'argent à leurs maîtres chanteurs en vue d’étouffer un scandale garanti sur la toile planétaire.
Agissant en complicité avec Marveen Nguema et Warren Ndoutoume Ndong, elle avait pour cible un opérateur économique libanais installé à Nzeng-Ayong.
Le procès de Magloire Ngambia, programmé hier au palais de justice, a été finalement reporté à la prochaine session criminelle spécialisée. A la demande des avocats de la défense. Mais avant l'annonce du report, l'entrée dans la salle des pas perdus était strictement réglementée : dès que le quota a été atteint, tout accès à la salle d'audience a été interdit aux ''malchanceux'', qui se sont alors rassemblés dans la cour pour attendre les nouvelles du procès. Les chanceux, eux, devaient s'asseoir sur des bancs marqués, tout en respectant la distanciation physique.
La comparution devant la Cour criminelle spécialisée, prévue hier, de l'ancien ministre Magloire Ngambia pour détournements d'argent public et corruption passive, a été reportée à la prochaine session criminelle. À l'annonce de ce report, la déception se lisait sur les visages de tous ceux qui ont fait le déplacement du palais de justice.
C'est un peu en "eau de boudin" qu'a fini, hier, au palais de justice de Libreville, la session criminelle spécialisée au titre de l'année judiciaire 2019-2020. En effet, programmée pour la journée et très attendue, l'affaire Magloire Ngambia n'a pu être examinée. Encore une fois, serait-on tenté de dire. Car à en juger par le nombre de défections enregistrées, ce dossier est vraiment abonné "aux renvois". Pourtant, rien avant lundi ne laissait présager une telle issue.
Magloire Ngambia, qui comparaît à partir d'aujourd'hui devant la Cour criminelle spécialisée pour présomption de corruption et de détournement des deniers publics, est un banquier devenu homme politique sous le premier magistère d'Ali Bongo Ondimba.