C'est, entre autres, sur fond d'application des réformes destinées à rendre plus efficient le fonctionnement de l'appareil judiciaire que pourrait se dérouler la nouvelle année judiciaire dont la rentrée se tient ce matin au palais de justice de Libreville.
Justice et faits divers au Gabon
En seulement une semaine, plus d'une centaine d'immigrés clandestins ont été appréhendés par les services de surveillance du territoire gabonais, au large de nos côtes. Malgré les efforts consentis par le gouvernement pour freiner le phénomène, les candidats à la périlleuse aventure ne se découragent guère.
Une rumeur faisant état de l'interpellation et de la garde à vue de Julien Nkoghe Bekale, dans les locaux du B2, alimente les réseaux sociaux depuis près d'une semaine. Un grossier mensonge : l'ancien Premier ministre jouit bel et bien de sa liberté.
Accusé de détournement de deniers publics et en prison depuis janvier 2017, l'ancien ministre de l'Économie se présente ce matin devant la Cour criminelle spécialisée, après plusieurs reports d'audience.
L'issue redoutée par les proches et sympathisants de Léandre Nzue, en proie à des ennuis judiciaires, s'est finalement produite. Reportée la veille, en raison d'un malaise, l'audition du maire de la commune de Libreville devant le parquet de Libreville a eu lieu hier dans les locaux provisoires du Tribunal spécial.
Interpellé vendredi dernier par la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire (DGCISM) pour présomption d'association de malfaiteurs, détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux, extorsion de fonds, concussion, corruption passive, chantage, faux et usage de faux, complicité de faux et usage de faux, le maire de la commune de Libreville, Léandre Nzue, et quelques collaborateurs ont été inculpés, puis placés en détention préventive à la prison centrale de Gros-Bouquet. Sitôt après, le procureur de Libreville, André Patrick Roponat, a fait une déclaration que nous reproduisons ci-dessous.
La machine judiciaire s'est emballée vendredi dernier avec l'interpellation, suivie du placement en garde à vue, du maire de la commune de Libreville, Léandre Nzue, pour présomption du crime de "détournement de fonds publics, blanchiment des capitaux et mauvaise gestion".
Les annales du Conseil municipal de Libreville viennent de s'enrichir d'un événement inédit qui risque de porter atteinte à son image. Car, depuis la création de cet organe, jamais son président n'avait été confondu à ce point, ne fût-ce que pour être entendu par un Officier de police judiciaire (OPJ).
Jamais la mairie centrale de Libreville n'avait fait autant parler d'elle de façon négative. Surtout lorsque les faits touchent directement ses hauts responsables.
Un incendie, vite maîtrisé grâce à l'arrivée rapide des sapeurs-pompiers, s'est déclaré dans la nuit du vendredi 4 août dernier, à l'Institut de cancérologie d'Angondjè jouxtant le Centre hospitalier universitaire.